Une nouvelle escalade de tension inquiétante dans le conflit israélo-palestinien
Une nouvelle escalade de tension inquiétante dans le conflit israélo-palestinien
"La grande marche de retour" : début d'une escalade de violence
Le 30 mars marque le début d'un mouvement de contestation avec des milliers de Palestiniens qui marchent vers la frontière entre Israël et Gaza, dans le cadre de "la grande marche du retour". Le mouvement demande : le "droit de retour" des réfugiés palestiniens et dénonce le blocus imposé à Gaza par Israël depuis onze ans. 19 Palestiniens sont morts, touchés par des tirs israéliens ce jour-là.
Vendredi : journée sanglante
Vendredi 6 avril, neuf Palestiniens sont tués et près de 500 blessés lors des affrontements entre les Gazaouis et les soldats israéliens. Vendredi 13 avril, des heurts recommencent, font un mort et plus de 120 blessés par balles. Vendredi 20 avril, quatre palestiniens sont tués dans les manifestations.
Les cerfs-volants incendiaires de Gaza
Face aux drones israéliens, les Palestiniens utilisent depuis avril une nouvelle arme pour atteindre l’armée israélienne de l’autre coté de la barrière : des cerfs-volants. Lâchés depuis Gaza, il s’agit de bouteilles de combustibles, lancées au-dessus de la frontière. Près de 3.000 hectares sont partis en fumée dans le sud d’Israël. Cette arme devient le symbole de la résistance palestinienne.
De Tel Aviv à Jérusalem : l'ambassade américaine officiellement inaugurée et bain de sang à Gaza
Le 14 mai , Washington inaugure officiellement son ambassade à Jérusalem, pour les 70 ans d'Israel. Alors que les autorités israéliennes et américaines célèbrent le transfert de l'ambassade, la bande de Gaza connait un bain de sang. Plus de 50 personnes sont tuées par des tirs israéliens. Il s'agit de la journée la plus meurtrière du conflit israélo-palestinien depuis la guerre de l'été de 2014.
Les Etats d'Afrique ont souvent soutenu les Palestiniens, aujourd’hui leurs intérêts les lient à Israël
Le 14 mai, 12 délégations africaines acceptent d’assister à la cérémonie d’inauguration de l’ambassade américaine à Jérusalem : Angola, Cameroun, RDC, Côte d’Ivoire, Ethiopie, Kenya, Nigeria, Rwanda, Soudan du Sud, République du Soudan, Tanzanie et Zambie. En 2017, le Togo a été le seul à soutenir les USA. Donald Trump avait menacé les pays qui voteraient contre la décision de Washington.
Les conséquences du transfert de l'ambassade américaine
Le 15 mai, les Palestiniens commémorent la « Nakba », la journée de la catastrophe, qui coïncide avec le lendemain du transfert de l'ambassade americaine. Suite à la décision controversée de l’administration Trump, les Palestiniens protestent en masse à travers la Cisjordanie, Jérusalem et la bande de Gaza. Au moins 62 Palestiniens sont tués par balles, en deux jours.
Mort d'une secouriste à Gaza : l'armée israélienne accusée d’usage excessif de la force
Vendredi 1er juin, Razan Al-Najjar, une secouriste palestinienne, est tuée par des soldats israéliens alors qu’elle portait l’uniforme blanc des secouristes. Des milliers de personnes assistent aux funérailles de la jeune femme de 21 ans. L'armée israélienne est accusée par des ONG israéliennes et internationales d'usage excessif de la force.
L'ONU condamne Israël pour les violences à Gaza
Le 13 juin, l’Assemblée générale de l’ONU adopte un projet de résolution condamnant Israël pour un usage excessif de la force contre la bande de Gaza, malgré l'opposition des Etats-Unis. L'amendement américain mettant en cause le Hamas dans les violences sera rejeté.
Adoption d'une loi controversée désignant Israël comme "l'Etat nation du peuple juif"
Le 19 juillet, le Parlement israélien adopte une loi définissant le pays comme "l’Etat-nation du peuple juif". Adoptée par 62 voix contre 55, la loi stipule que l’Hébreu est la seule langue officielle alors que l’arabe avait le même statut jusqu’alors. Cette nouvelle loi est accusée d’entretenir le "racisme" envers la minorité arabe.
Washington réduit drastiquement les aides de l'UNRWA de 360 à 60 millions de dollars en 2018
Le 25 juillet, l'agence onusienne dédiée à l'aide aux réfugiés palestiniens, l’UNRWA, licencie plus de 250 employés en Cisjordanie et Gaza après la réduction drastique des aides américaines. Les Palestiniens manifestent devant le bureau de l’ONU dans la bande de Gaza suite à la décision soudaine de Donald Trump en janvier. Près de 80% de la population gazaouie dépendait de cette aide.
La loi de l' "Etat-nation du peuple juif" provoque la colère des Druzes
Le 4 août, des milliers de druzes manifestent à Tel-Aviv contre l’adoption de la nouvelle loi controversée faisant d’eux des citoyens de seconde classe. Une loi qui provoque la colère au sein de cette minorité druze, estimée à 130.000 personnes. En majorité musulmans, ces ressortissants israéliens sont obligés de servir dans l’armée. Une obligation majoritairement acceptée par la communauté druze.
L'une des plus graves confrontations depuis la guerre de 2014
Dans la soirée du mercredi 8 au jeudi 9 août, plus de 180 roquettes sont tirées en provenance de Gaza vers Israël faisant plusieurs blessés israéliens. L’aviation israélienne riposte en frappant plus de 150 sites militaires du Hamas. Trois Palestiniens sont tués, dont une femme et son nourrisson, lors des raids israéliens. Il s’agit de la confrontation la plus meurtrière depuis la guerre de 2014.
Un calme précaire : aucune confirmation de trêve
Un accord de cessez-le-feu entre les deux camps est entré en vigueur le 9 août, suite aux échanges de tirs entre l’armée israélienne et les militants palestiniens du Hamas. L'accord est signé sous l'égide de l'Egypte et de l'ONU, selon une source proche des négociations. Mais aucune confirmation officielle de cette trêve n'est obtenue d'Israël ou du Hamas.
Une trêve fragile ?
Vendredi 10 août, deux Palestiniens sont tués, dont un secouriste de 21 ans, lors des heurts près de la barrière de séparation, au lendemain des affrontements hostiles entre les deux camps. Près de 2.000 Palestiniens manifestent et brûlent des pneus à l'est de la ville de Gaza.307 d'entre eux sont blessés. En revanche, la trêve instaurée la veille ne semble pas être remise en cause.
Arabes et Juifs dénoncent la loi controversée de "l’État nation du peuple juif"
Samedi 11 août, des milliers d’arabes et de juifs se réunissent à Tel-Aviv pour dénoncer la loi définissant Israël comme « l’État nation du peuple juif ». La manifestation est lancée à l’initiative d’organisations représentant la minorité arabe israélienne, évaluée a 17,5% de la population.
Visite "secrète" de Netanyahou en Egypte
Selon une chaine de télévision israélienne le 13 août, le Premier ministre Benyamin Netanyahou s'est rendu secrètement le 22 mai chez le président égyptien pour évoquer la situation dans la bande de Gaza. Ils ont discuté d’une trêve de longue durée entre l’armée israélienne et le mouvement islamiste du Hamas. La visite est intervenue au moment où Gaza connaissait une montée de violence.
L'armée israélienne rouvre un passage vital vers Gaza après des semaines de tensions
Le 15 août, Israël rouvre le terminal de Kerem Shalom par où transitent les marchandises vers la Bande de Gaza. Il s’agit du seul point de passage pour les biens dont dépendent les deux millions de Palestinien habitant dans l’enclave sous blocus. Les camions se pressent au checkpoint avec des biens vitaux et du carburant Grâce aux médiations de l’ONU et de l’Egypte, le calme s’instaure.
Israël classe sans suite l'enquête sur une attaque meurtrière à Gaza en 2014
L’armée israélienne annonce avoir classé sans suite l’enquête sur l’opération d’août 2014 à Gaza, qualifié de "crime de guerre" par les ONG. Le 1er août, 110 Palestiniens sont tués, selon l’armée israélienne, qui se défend d’avoir agi de manière disproportionnée. Amnesty International avait accusé Israël en 2015 d’avoir tué au moins 135 civils, après la capture d’un soldat israélien par le Hamas.
Depuis fin mars, la région connait une escalade de la violence.
Cela a commencé avec le mouvement de contestation palestinien organisé tous les vendredis dans la bande de Gaza. Les Palestiniens réclament le retour de 700.000 réfugiés palestiniens ayant fui ou ayant été chassés de leur terre à la création de l'État d’Israël en 1948.
Le mouvement dénonce également le blocus imposé par l'Etat Hébreu depuis plus d’une décennie.
Les tensions se sont multipliées entre les deux camps, notamment après la décision des États-Unis de déplacer son ambassade de Tel-Aviv à Jérusalem, reconnaissant la ville sainte comme capitale d'Israël.
Il y a eu aussi la loi controversée adoptée par la Knesset et décrivant le pays comme "État-nation du peuple Juif".
Puis les derniers échanges de tirs de roquettes entre l'armée israélienne et le mouvement du Hamas. Une escalade qui fait redouter une nouvelle guerre dans le pays.
Depuis le 30 mars, au moins 171 Palestiniens ont été tués par l'armée israélienne. De l'autre coté de la barrière, un soldat israélien a été tué.
Retour sur cinq mois particulièrement meurtriers.