Un an de crise au Burundi - une chronologie
25 avril 2016Le 25 avril 2015, les membres du parti au pouvoir, le CNDD-FDD sont réunis en congrès extraordinaire et optent pour la candidature du président Pierre Nkurunziza.
Conséquence : un jour plus tard, le 26 avril 2015, la société civile et les partis d'opposition appellent leurs militants à protester contre ce qu'ils considèrent comme une violation flagrante de la Constitution du Burundi. Durant trois semaines, les manifestants affrontent la police. Les victimes sont nombreuses. Certains membres du parti au pouvoir décident de changer de camp. Le clergé burundais et la communauté internationale dénoncent également cette candidature.
Les évènements s'accélèrent : tentative de putsch
Le 13 mai 2015, le général Godfroid Niyombare, 1er chef d’Etat Major de l’armée, issu de la rébellion CNDD-FDD tente de prendre le pouvoir alors que le Président Nkurunziza est à un sommet consacré à la crise politique dans son pays à Dar Es Salam en Tanzanie.
Le 14 mai 2015, les putschistes échouent à prendre le contrôle de la RTNB, la radio-télévision nationale qui reste aux mains des loyalistes. Cette tentative de coup d'Etat déjouée amorce par la suite le processus de traque de tous ceux que le régime considérait comme ennemis.
Echec des médiations
Malgré les contestations, les protestations, les violences et le boycott des élections par l'opposition, Pierre Nkurunziza se fait réélire le 21 juillet 2015 avec plus de 69% des voix. Il est investi président le 20 aôut 2015.
Le calme ne revient pas pour autant, au contraire. Les discours de haine, les attaques, les assassinats, les cas de torture se sont multipliés. Les violences visent quasi quotidiennement, des officiers de l'armée, des opposants politiques, y compris des anciens proches du pouvoir, des figures de la société civiles ou encore des professionnels des médias. Parallèlement, les tentatives de dialogue et de médiation ont toutes échouées.
En un an, la crise au Burundi a fait au moins 500 morts et poussé plus de 270.000 personnes à quitter le pays.