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Soulagement à Bamenda après la libération des collégiens

Henri Fotso
7 novembre 2018

Au Cameroun, les 81 otages d'un collège confessionnel de Bamenda ont été retrouvés dans une autre localité tôt mercredi (07.11.2018). Ils sont donc désormais libres et c'est un soulagement dans le pays. 

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Kamerun Bamenda Schüler entführt
Image : Reuters/B. Eyong

"Les ravisseurs n'ont pas été attrapés"

L'opération militaire en vue de la libération des élèves du collège presbytérien de Nkwen à Bamenda, capitale régionale du Nord-Ouest, a été menée "aux premières heures de la matinée" par l'armée à Bafut, non loin de Bamenda, selon un communiqué du ministre de la Défense, Joseph Beti Assomo.

"Pris en charge par la cellule psychologique (de l'armée), et soumis à des examens médicaux approfondis, les élèves ainsi libérés seront incessamment remis à leurs familles", lit-on dans le communiqué. Trois otages, des adultes, sont toujours retenus.

L'annonce de la libération des élèves, après trois jours de détention, est intervenue au lendemain de la prestation de serment de Paul Biya, réélu à 85 ans avec 71,28% des suffrages pour un septième mandat.

A cette occasion, le président, au pouvoir depuis 1982, a reconnu "les frustrations et les aspirations de la grande majorité" des Camerounais des régions anglophones.

Paul Biya a reconnu les "frustrations" des Camerounais des régions anglophones
Paul Biya a reconnu les "frustrations" des Camerounais des régions anglophonesImage : picture-alliance/AA/J.-P. Kepseu

Peu après la cérémonie, l'opposant Maurice Kamto a pris la parole à Yaoundé, revendiquant une nouvelle fois sa "victoire" à l'élection du mois dernier. Le rassemblement a été dispersé. Mercredi soir, son porte-parole a affirmé que M. Kamto était "séquestré et interdit de tous mouvements" chez lui par la police.

Depuis l'annonce de la réélection de Paul Biya, le climat politique s'est détérioré, des dizaines d'opposants ont été arrêtés et des journalistes interpellés.

Selon Olivier Bibou-Nissack, porte-parole de Maurice Kamto, un militant arrêté le 29 octobre à Yaoundé restait mercredi détenu et 83 autres sont poursuivis pour avoir manifesté "contre le hold-up électoral".

Écoutez le récit de notre correspondant Henri Fotso, ainsi que le témoignage (ci-dessous) de parents qui ont retrouvé leurs enfants.

(avec AFP)

 

Henri Fotso Correspondant au Cameroun pour le programme francophone de la Deutsche Welledwfrancais