Sommet de l'OTAN à Istanbul
28 juin 2004Pour les dirigeants de l’Alliance atlantique, il est essentiel d’encourager le nouveau gouvernement irakien dans ses efforts démocratiques. Et pour cela, l’OTAN va l’aider à former une force de sécurité irakienne. Une décision qui aura demandé de longues négociations. Pour les 16 pays de l’OTAN déjà présents en Irak, il allait de soi que la formation de soldats et de policiers irakiens aurait lieu sur place. Ce qui était hors de question pour d’autres pays, la France et l’Allemagne par exemple. En effet, la position allemande sur le sujet n’a pas changé : comme l’a répété le chancelier Gerhard Schröder, il n’y aura pas de soldats allemands en Irak. Les dirigeants de l’Alliance ont donc trouvé un compromis : la formation aura lieu à la fois à l’intérieur et à l’extérieur de l’Irak et chaque pays membre sera libre de choisir.
Reste maintenant à savoir si les états assureront cette aide sous l’égide de l’OTAN. Certains pays, comme la France, y sont radicalement opposés. Une question qui pourrait réveiller de vieilles querelles entre deux anciens camps : celui des partisans et celui des opposants à la guerre en Irak. Si Washington est favorable à une plus grande implication de l’OTAN en Irak, tous les pays membres ne sont pas du même avis.
Autre thème important mais moins conflictuel abordé lors du sommet : l’Afghanistan. Les dirigeants de l’OTAN ont décidé de renforcer les troupes dans le pays. Pour assurer la sécurité des élections au mois de septembre, le nombre de soldats sera augmenté de 6 500 à 10 000. De plus de nouvelles équipes de reconstruction, comme celle de la Bundeswehr à Kundus, seront envoyées dans le nord et l’ouest de l’Afghanistan.