Reprise des tensions au Proche-Orient
13 novembre 2012Israël et la Syrie sont toujours officiellement en guerre, depuis l'annexion du plateau du Golan par l'Etat juif en 1973... ce qui peut paraitre inquiétant. En réalité, c'est le calme qui règne sur cette frontière depuis des décennies. Et les généraux israéliens ne s'attendent pas vraiment à une reprise des hostilités. A cela, une raison de bon sens: ils estiment que Bachar al-Assad n'a acun intérêt à ouvrir un second front. Reste que des patrouilles israéliennes surveillent attentivement cette zone de séparation. De l'autre coté du plateau de Golan, dans des villes voisines, rebelles syriens et armée de Bachar al Assad s'affrontent en effet depuis des mois. Un tir de mortier de l'armée syrienne a atteint le plateau du Golan provoquant lundi la réponse immédiate de l'armée israélienne. D'abord avec des missiles, comme tirs de semonce. Puis avec des blindés qui ont atteint leur cible. Pour les Israéliens, il s'agissait d'une message clair, comme l'a précisé le vice-premier ministre Mosche Yaalon sur les ondes de la radio de l'armée. Et il a ajouté : "si ce message n'a pas été compris, nous devrons en envoyer d'autres de ce type..."
Gaza, la zone de tous les risques
Pour l'instant, non. L'armée israélienne ne semble pas très inquiète. Plus dangereuse est la situation à Gaza. Gaza c'est cette enclave côtière où des combattants du Hamas tirent des roquettes sur l'Etat hébreu qui réplique avec des frappes aériennes. Des frappes qui font de nombreuses victimes. Le ministre israélien de la défense Ehud Barak a d'ailleurs précisé que ces derniers mois plus de 20 combattants palestiniens et quelques dizaines de civils ont été tués. Des dizaines de personnes ont également été blessés. Le ton s'est fait très menaçant dimanche avec la déclaration de Ehud Barak. Il a notamment affirmé être prêt à retourner à Gaza pour " frapper le Hamas et rétablir le calme si nécessaire": Depuis, l'escalade de la violence s'est calmée. L'Egypte s'emploie à obtenir une cessation des hostilités entre les mouvements palestiniens et Israël. Et la perspective d'une opération militaire dans la bande Gaza ne semble plus à l'ordre du jour. Reste que les tensions sont vives.