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RDC : élections générales de décembre 2023, la Céni va-t-elle relever le défi ?

L'Arbre à Palabres | Avec agences
23 juin 2023

L‘élection présidentielle à un seul tour, couplée aux législatives, ainsi qu’aux élections des députés provinciaux et des conseillers communaux aura lieu le 20 décembre 2023. Six mois avant l’échéance, de plus en plus de voix accusent la Céni d'être partisane. Eric Topona en débat cette semaine avec ses invités sous l’Arbre à palabres.

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En République démocratique du Congo, les élections générales de décembre 2023 auront lieu dans un contexte marqué par les violences de groupes armés, dont la rébellion du M23 qui contrôle une partie d’un territoire du Nord-Kivu, dans l’est du pays. "L’insécurité persistante dans certaines parties du territoire" est un des  "défis" à relever par la Céni pour organiser un scrutin qu’elle veut "libre, démocratique, transparent", avait récemment déclaré Denis Kadima, le président de cet organe.

Ecouter aussi → Emission spéciale RDC : à dix mois du scrutin, où en est le processus électoral ?

Doute

Plusieurs analystes émettent des doutes sur la fiabilité du processus électoral. En mai, l'Organisation internationale de la francophonie (OIF) s‘est retirée de l’audit du fichier électoral, contrairement aux processus électoraux passés. Elle ne va pas procéder à l’audit du fichier électoral de la RDC cette année. Elle a justifié sa décision par le délai de cinq jours, du 15 au 20 mai, qui lui a été donné à cette fin. L’OIF a jugé ce délai trop court pour la réalisation de cette opération. 

Menace de boycott

L’opposant congolais et candidat déclaré à la présidentielle de décembre 2023, Martin Fayulu -qui avait revendiqué la victoire à l'élection présidentielle de 2018- a annoncé le lundi 19 juin que son parti pourrait boycotter le processus électoral si les conditions de transparence n’étaient pas réunies.

Martin Fayulu à la DW en septembre 2022
Martin Fayulu à la DW en septembre 2022Image : Dirke Köpp/DW

"Nous annonçons à l’opinion nationale et internationale que nous avons décidé de ne pas déposer les candidatures de nos membres à tous les nouveaux des élections tant que le fichier électoral, la liste des électeurs ne sera pas refaite dans la transparence et auditée par un cabinet extérieur compétent", a déclaré Martin Fayulu.

L’opposant a accusé le président Félix Tshisekedi, au pouvoir depuis 2019 et dont il n’a jamais reconnu la légitimité, de vouloir "obtenir un autre mandat frauduleux afin de changer la Constitution en rallongeant le mandat du président de la République à sept ans".

Denis Kadima, le président de la Céni de la RDC
Denis Kadima, le président de la Céni de la RDCImage : Privat

"Aujourd’hui, au regard de la gravité de la situation, nous disons non à une parodie électorale", a dit l’opposant qui s’affuble du titre de  "président élu", a ajouté Martin Fayulu.

Les élections générales de décembre 2023 seront-elles transparentes, apaisées ?

Eric Topona pose la question à ces invités, sous l’Arbre à palabres :

  • Dieudonné Wamu Oyatambwe : docteur en sciences politiques et chercheur associé à la Vrije Universiteit (Bruxelles).  
  • Reagan Miviri : chercheur à l'Institut congolais de recherche sur la politique, la gouvernance et la violence.
  • Maître Georges Kapiamba : avocat, président de l’Association congolaise pour l'accès à la justice (Acaj).
  • Jean-Jacques Lumumba : banquier, lanceur d'alerte, ambassadeur d'Unis, un réseau panafricain de lutte contre la corruption et porte-parole de la Dynamique Congo 2060.

Pour écouter l'intégralité du debat, cliquez sur la photo au-dessus de cet article.

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A propos de cette émission

Simbabwe Baobab Affenbrotbaum bei Lake Kariba
Image : picture-alliance/robertharding/P. GroenendijkImage : picture-alliance/robertharding/P. Groenendijk

L’Arbre à palabres

Acteurs politiques, représentants de la société civile, experts internationaux confrontent leurs vues sur la gestion des conflits, la mondialisation ou encore les effets du réchauffement de la planète.