Redonner de l'espoir aux réfugiés centrafricains en RDC
2 septembre 2021Environ 16.000 réfugiés centrafricains vivent depuis la fin de l'année 2020 dans la province du Nord-Ubangi, dans le nord-ouest de la République démocratique du Congo. Ceux-ci ont fui les violences entre miliciens Seleka et anti-balaka et ont été accueillis dans le territoire congolais de Yakoma. La plupart d'entre eux sont dans des sites aménagés par le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés. Mais d'autres sont hébergés par des familles d'accueil qui leur sont venues en aide.
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Une question de solidarité
"Je suis un être humain et quand j’ai vu la maman avec des enfants qui n’avaient pas d’endroit où vivre !... Vous savez nous sommes tous des Africains " explique Patience Mbambonzo. Ce père de famille habite à Yakoma centre. Ce sont les mauvaises conditions des réfugiés centrafricains qui l'ont poussé à héberger Joseline Yambangia et ses cinq enfants.
Il poursuit "j'ai vu la maman avec des enfants en train de dormir sous la tente et j'ai une chambre chez moi. Alors je l'ai prise, elle est là avec ses enfants."
Le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) a aménagé un site de relocalisation volontaire des réfugiés centrafricains situé à Modale, à 35 kilomètres de Yakoma centre. Un village où les réfugiés et les autochtones sont des voisins. Ils se rencontrent au marché, au centre de santé, à l'école et à l'église. Ce qui favorise la cohabitation pacifique entre les deux communautés.
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Mais Joseline Yambangia, heureuse dans sa famille d'accueil, ne veut pas aller à Modale. "Je suis accueillie par un papa congolais. C'est à cause de la situation dans notre pays que je suis venue. Mais je ne veux pas aller à Modale. Les gens qui sont à Modale sont en train de souffrir. C'est pour cette raison que ça m'inquiète d'aller là-bas " explique t-elle.
Aider malgré les difficultés
La famille de Patience a juste de quoi vivre car la vie est difficile à Yakoma où tout coûte cher, surtout les denrées alimentaires. Mais cela n'empêche pas Patience de prendre en charge cette famille réfugiée.
Il s'en remet à Dieu et déclare: " Ce que nous mangeons, elle va aussi le manger parce que c'est Dieu qui garde et c'est Dieu qui va toujours nous aider. Il y a toujours des difficultés mais étant des êtres humains, nous agissons ainsi."
Joseline et ses cinq enfants se sentent donc comme dans leur propre famille. Et celle de Patience Mbambonzo leur permet au moins d’envisager l’avenir avec plus d’espoir.