RDC : l'opposant Chérubin Okende assassiné
13 juillet 2023Depuis mercredi (12 juillet), la famille de Chérubin Okende était sans nouvelle de lui.
Selon des membres de Ensemble pour la République, le parti politique auquel il appartenait et dont il était le porte-parole, Chérubin Okende se serait rendu à la Cour constitutionnelle, mercredi (12.07.2023), pour demander le report du rendez-vous qu’il devait avoir avec le juge Lumu.
Ce dernier l’aurait convoqué "pour étudier et rédiger un rapport sur la déclaration écrite relative à son patrimoine après son départ du gouvernement", précisent des médias locaux.
Il a été retrouvé mort, jeudi matin (13.07.2023), dans son véhicule, sur une grande avenue de Kinshasa. Son corps portait plusieurs impacts de balle.
Sur le compte Twitter de sa famille politique, celle-ci dénonçait, un "lâche enlèvement ce mercredi 12 juillet sur le parking de la Cour Constitutionnelle" mais aucun élément ne confirme pour l’instant la thèse de l’enlèvement, ni même de l’assassinat politique, en dépit des déclarations aujourd’hui de l’opposant Moïse Katumbi.
Originaire de la province du Sankuru, dans le centre du pays, Chérubin Okende a été élu député national en 2018. En 2021, il est nommé ministre des Transports.
Les réactions à cet assassinat
Depuis l’annonce du décès de Chérubin Okende, les réactions se succèdent en RDC.
Le chef de l'Etat, Félix Tshisekedi, s’est dit "consterné" par cette nouvelle et a demandé à la justice de faire "toute la lumière sur ce dossier afin de sanctionner les coupables de cet acte ignoble".
Par la voix de son ambassade à Kinshasa, les Etats-Unis condamnent le meurtre brutal de l'ancien ministre des Transports et exhortent les autorités congolaises à faire avancer rapidement l'enquête promise.
Cette affaire survient alors que le climat politique est tendu à l'approche des élections prévues en décembre.
Depuis le 30 mai dernier, Salomon Kalonda, conseiller spécial de Moïse Katumbi, a été arrêté et placé en détention à la prison de Ndolo. D’autres membres de "Ensemble pour la République", comme le député national Mike Mukebayi ou encore Franck Diongo, sont également aux arrêts.
Ce jeudi 13 juillet à Bruxelles, une conférence de presse s’est déroulée au Press Club pour dénoncer la détention arbitraire dont est victime Salomon Kalonda depuis 45 jours.