RDC : l’ONU insiste sur l’appui logistique aux élections
8 octobre 2018Francois Delattre, ambassadeur de France à l’ONU, justifie le soutien du Conseil de sécurité à la Monusco par le fait de l’insécurité dans plusieurs parties de la RDC.
"Alors que la situation sécuritaire reste difficile dans plusieurs parties du pays. Nous avons exprimé notre appui à la Monusco et à travers elle, je souhaite ici rendre hommage à l’action de la représentante spéciale et à l’ensemble des équipes, des forces de la Monusco pour leur travail remarquable dans le contexte parfois difficile", indique-t-il.
Les membres du Conseil de sécurité qui ont rencontré ce weekend le président Kabila, les leaders de l’opposition, la société civile et la commission électorale nationale indépendante annoncent que la Monusco se tient prête à apporter son soutien logistique à la CENI.
"L’autre élément essentiel du mandat de la Monusco c’est la préparation justement des élections et là aussi nous membres du conseil de sécurité réitérions la disponibilité de la Monusco à répondre à toute demande de soutien logistique à l’organisation des élections", a réaffirme l’ambassadeur de France à l’ONU.
Réceptionnant le premier lot des machines à voter au port de Matadi, Corneille Nangaa, président de la CENI, a relativisé le rôle que devra jouer la Monusco sur l’appui logistique au processus électoral.
"Le gouvernement a levé l’option de financer seul les élections, ainsi en ce qui concerne la logistique depuis la publication du calendrier jusqu'à ce jour aucune activité n’a souffert en ce qui concerne le financement, ce qui présage que le 23 décembre nous allons avoir des élections", a-t-il dit.
L'opposition insiste sur l'aide de la Monusco
Dans leur memo aux membres du Conseil de sécurité, les leaders de l’opposition ont insisté sur la nécessité du soutien logistique de la Monusco à la CENI, ils estiment que "le processus électoral est pris en otage par le pouvoir en place". Ces opposants disent attendre des garanties pour des scrutins crédibles. Parlant au nom du FCC, plate-forme politique qui soutient le président Kabila, Néhémie Mwilanya estime que l’opposition trouve toujours des prétextes pour ne pas aller aux élections.