Daniela Klette, membre de la Raf arrêtée à Berlin
27 février 2024
La Rote Armee Fraktion – Raf, ou Fraction armée rouge, est issue de la frange radicale du mouvement estudiantin de 1968 se revendiquant d'idéaux d'extrême-gauche.
Au début des années 70, la Raf prône une « guérilla urbaine » visant notamment le gouvernement et des responsables économiques allemands.
Une trentaine de personnes tuées
Entre 1970 et 1991, il lui est imputé la mort de 34 personnes, dont Hanns Martin Schleyer, chef du patronat allemand.
La Rote Armee Fraktion est soupçonnée d’avoir planifié et exécuté un attentat à la bombe, le 27 mars 1993, contre le centre de détention en construction de Weiterstadt.
L’opération avait occasionné 123 millions de marks de dégâts (62 millions d'euros), selon le parquet fédéral, mais elle avait échoué en raison d’un détonateur défaillant.
Braquage de fourgons blindés
Une année plutôt, la Raf avait abandonné la lutte armée en 1992, avant de s’autodissoudre en 1998. Mais en 2015, trois membres du groupe terroriste sont présumés être les auteurs du braquage de deux fourgons blindés à Brême, dans le nord de l’Allemagne.
Les analyses ADN prouvent la présence sur les lieux de trois membres présumés de l’organisation autodissoute Raf recherchés depuis une vingtaine d’années : il s'agit de Ernst-Volker Wilhem Staub, de Burkhard Garweg et de Daniela Klette.
Celle-ci était aussi recherchée pour un attentat à la voiture piégée contre un bâtiment de la Deutsche Bank à Eschborn, perpétré le 25 février 1990.
Elle est aussi citée dans une attaque à l'arme automatique contre l'ambassade américaine, le 13 février 1991 à Bonn, alors capitale de l’Allemagne de l’Ouest.
A l’époque, les enquêteurs avaient relevé 65 impacts de balles sur la façade du bâtiment diplomatique. Ils avaient estimé à plus de 250 le nombre de projectiles tirés par les assaillants.
Les principaux leaders de la Rote Armee Fraktion, dont Ulrike Meinhof et Andreas Baader, se sont suicidés en prison à la fin des années 70.