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Quel mandat pour la Monusco ?

Jacques Vagheni
27 mars 2018

Réputée la plus robuste au monde, la Monusco est cependant souvent critiquée pour son manque d’efficacité dans la protection des civils. La mission onusienne est dans l’attente du renouvellement de son mandat ce mardi.

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Kongo DRK UN-Soldaten der Mission MONUSCO
Image : DW/Flávio Forner

"Le nouveau mandat de la Monusco doit être consacré aux élections" (Habitant de Goma)

Les Nations unies doivent renouveler ce mardi le mandat de leur force en République démocratique du Congo. C’est la plus importante au monde, avec en ligne de mire les élections prévues le 23 décembre prochain et qui seront marquées par le départ du président Joseph Kabila du pouvoir.

La présidentielle, l'une des priorités

Si la Monusco obtient un nouveau mandat en RDC, cela lui permettra de mettre à profit l’expérience acquise pour mieux sécuriser les populations congolaises. Ce point de vue est celui de certains habitants de la ville de Goma.

Ils estiment que les besoins en matière de sécurité demeurent énormes. Allusion faite notamment au contexte électoral. Par contre, d’autres pensent que cette mission manque d’efficacité et que ce n’est pas la peine de renouveler son mandat.

Un habitant de Goma juge ainsi que "le nouveau mandat de la Monusco doit être consacré aux élections." Un autre réplique qu'il est contre le renouvellement du mandat de la mission de l'ONU, estimant que les Casques bleus figurent "parmi les grands délinquants en RDC en matière de violence sexuelle".

Un troisième s'impatiente et voudrait que la Monusco impose vraiment la paix : "Si c’est pour observer, qu’ils rentrent chez eux."

Les acteurs politiques divisés sur le mandat de la Monusco

Chez les acteurs politiques de la majorité, la question du renouvellement du mandat de la MONUSCO est perçue de différentes façons. Pour Kennedy Mbuyi du Mouvement des Réformateurs Libéraux, MRL, un parti de la Majorité au pouvoir : "Nous sommes contre cette Monusco qui s’ingère dans la politique interne. La Monusco pour certifier les résultats des élections, nous ne voulons pas de ça là".

Semuliki, Nord-Kivu, DR Kongo: Der Untergeneralsekretär der Vereinten Nationen für Friedenssicherungseinsätze, Jean-Pierre Lacroix, besuchte heute den Stützpunkt Semuliki
Image : Monusco/A.Khan

Du côté de l’opposition, Gabriel Kolongo du Mouvement Social pour le Renouveau, attend plus d’implication de la Monusco dans l’organisation des élections.

"Que la Monusco se plie à ce calendrier du gouvernement, qu’ils organisent les élections avant fin décembre 2018 pour la stabilité de la RDC".

Contactée, Florence Marchal, porte-parole de la Mission de l’Onu au Congo n’a pas émis de commentaire.