Polémique sur des propos d'Angela Merkel sur le coronavirus
12 mars 2020La chancelière a-t-elle tort, lorsqu‘après un long silence, elle reprend les propos des virologues pour qui environ 2/3 des Allemands vont être infectés par le coronavirus ? s'interroge la Frankfurter Allgemeine Zeitung.
Les statistiques sont connues et les nier ne ferait qu'augmenter la peur chez le public qui pourrait penser qu'on lui cache la vérité.
Une vérité que beaucoup n'osent pas regarder en face. Ce virus peut pousser dans le coma – comme cela s'observe en Italie - tout une société et tout un système économique. Le quotidien Südwest Presse accepte aussi les propos d'Angela Merkel. La chancelière et son ministre de la Santé Jens Spahn tentent, écrit ce journal, de faire comprendre aux citoyens que les jours à venir pourraient être encore plus difficiles.
Mais la Neue Osnabrücker Zeitung calme le jeu. Il n'est pas indispensable que la gestion de la crise soit faite depuis les bureaux de la chancellerie. Surtout si le ministre de la Santé fait déjà un bon boulot.
Pénurie de médicaments importés en Allemagne
Le Tagesspiegel tire une autre leçon. Les stocks de certains médicaments deviennent insuffisants, s'alarme ce journal.
De manière général, beaucoup de médicaments viennent d'Inde qui à son tour dépend de la Chine pour se procurer les 2/3 des composants pour par exemple les antibiotiques ou le paracétamol.
Pour éviter de telles situations, il faudrait encourager la production locale, recommande le Tagesspiegel.
Trouver le bon candidat, un casse tête pour les démocrates
die Tageszeitung revient sur les primaires démocrates et estime que sauf surprise, ce ne sera pas Bernie Sanders mais bien l'ex vice-président Joe Biden qui sera face à Donald Trump lors de la présidentielle de novembre.
Devant l'enjeu, il est plus facile pour les démocrates de jeter leur dévolu sur Joe Biden, commente la Süddeutsche Zeitung
Mais même si Joe Biden parvient à obtenir la confiance des démocrates, prédit la Frankfurter Rundschau, la partie ne lui sera pas facile devant Donald Trump et les coups dont il est spécialiste.
Au-delà de la condamnation de Harvey Weinstein
On finit, toujours aux Etats-Unis, avec les Badischen Neuesten Nachrichten concernant la condamnation de Harvey Weinstein. Pour le mouvement #MeToo est une bonne nouvelle. Mais la réflexion doit aller au-delà de la chute d'un homme aussi puissant que Weinstein, estime le quotidien.
Beaucoup d'hommes et de femmes ne savent pas où se situe la barrière à ne pas franchir entre les petites remarques quotidiennes et le moment où ça devient blessant.
Il est aussi vrai que certaines victimes présumées utilisent leurs allégations pour salir d'autres personnes. Chaque cas doit être examiné dans le détail, quel que soit le prix que cela coûte aux parties engagées.