Nigeria: les lycéennes bientôt libres ?
19 octobre 2014Dans le Nord-est du Nigeria, dans la petite ville de Chibok où les jeunes filles ont été capturées il y a six mois, l'annonce de leur possible libération s'est vite répandue, créant un élan de joie. Un enthousiasme vite modéré, compte tenu de l'absence de tout commentaire de la part de Boko Haram et face aux déclarations contradictoires des autorités nigérianes. L'accord a été annoncé vendredi par le chef d'état-major de l'armée et le premier secrétaire de la présidence nigériane. Mais le porte-parole des services de sécurité nigérians, Mark Omeri, a affirmé qu'aucun accord n'avait encore été conclu pour la libération des lycéennes. Depuis l'enlèvement des jeunes filles, l'armée nigériane a par deux fois annoncé avoir sauvé une partie des otages avant de revenir sur ses déclarations quelques heures plus tard.
Plusieurs séries de négociations ont été tentées ces dernières années avec Boko Haram, mais elles n'ont jamais débouché sur un accord de cessez-le-feu, notamment parce que le mouvement est constitué de plusieurs sous-groupes.
Mais cette fois, le Tchad, qui a joué le rôle de médiateur, confirme que l'accord prévoit bien le retour des jeunes filles "en échange de la libération "de certains partisans de Boko Haram détenus dans les prisons nigérianes", selon le ministère tchadien des Affaires étrangères.
La présidence nigériane et d'autres sources au sein du gouvernement ont fait savoir hier que les autorités espéraient pouvoir faire libérer d'ici mardi les lycéennes. Mais sur ce point non plus Boko Haram n'a rien confirmé.