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Au Niger, des artistes appellent à l'unité

12 septembre 2023

Alors que la Cédéao s’efforce de rétablir l’ordre constitutionnel en rétablissant dans ses fonctions le président déchu, Mohamed Bazoum, des artistes nigériens, eux, prônent le dialogue.

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Des artistes nigeriens en train de peindre une toile aux couleurs du Niger
Les membres d'un petit collectif de peintres à l’œuvreImage : Mahamadou Hamidou/REUTERS

Dans la périphérie de Niamey, les membres d'un petit collectif de peintres sont à l’œuvre.

"Tout citoyen doit apporter sa modeste contribution pour montrer qu’il fait partie de la société, qu’il y contribue, pour qu’il y ait une cohésion sociale. Sans cohésion sociale, il n’y a pas de nation", a déclaré Ali Garba, responsable du collectif.

Les membres du collectif sont en train de peindre un tableau géant aux couleurs du Niger. Et chacun veut apporter sa touche personnelle à l’œuvre qui exprime la cohésion sociale, explique Ali Garba.

Selon lui, "la cohésion sociale concerne tout le monde. Il n’est pas question de partis politiques, c’est la nation. Tout citoyen doit apporter sa contribution pour que la paix revienne au Niger."

L'artiste Boubacar Djibo tenant deux de ses oeuvres
Boubacar Djibo et ses oeuvres dont une toile sur laquelle est représentée une nuit éclairée par la junte, représentée par une lune.Image : Mahamadou Hamidou/REUTERS

Les sanctions, signe d’obscurité

Dans un autre atelier de fortune situé en bordure de route, Boubacar Djibo peint sa toile sur laquelle est présentée une nuit éclairée par la junte, représentée par une lune.

Il explique que :"Depuis le coup d’Etat, j’ai été inspiré par deux choses. La première, c’est l’objectif que nous visons, avoir vraiment l’indépendance, et la deuxième, c’est l’union. Le coup d’Etat a créé une union. Les gens s’unissent pour atteindre un même objectif."

Certaines des œuvres expriment les conséquences des sanctions de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest. Une autre toile représente ainsi l'obscurité provoquée par les sanctions affectant l'approvisionnement en électricité, et la menace d'une intervention des forces de la  (Cédéao).

Le reportage de Konstanze Fischer et Kossivi Tiassou

Quant au collectif d’Ali Garba, il met la touche finale à sa toile. Hamad Guissa est venu les rejoindre pour la finition. Pour lui, pas d’union nationale sans cohésion sociale.

"Notre pays actuellement est fragilisé, il y a des gens qui incitent à la haine, à la division. Et c’est le rôle de l’artiste de contribuer à l’union nationale", conclut Ali Garba.

À l’autre extrémité de Niamey, des rappeurs populaires ont, eux, enregistré dans un petit studio une chanson sur la résilience, le nationalisme et le changement.