Le Cadre stratégique permanent (CSP), une alliance de groupes armés qui avaient signé un accord de paix avec l'Etat malien en 2015, a déclaré avoir mené une opération sur la ville garnison de Bourem qui "s'est soldée par le contrôle du camp et des différents postes avancés" des forces armées maliennes et de leur allié du groupe paramilitaire russe Wagner.
"Temps de guerre"
Les ex-rebelles du nord du Mali se sont dits le lundi 11 septembre "en temps de guerre" avec la junte au pouvoir à Bamako. La Coordination des mouvements de l'Azawad (CMA), alliance de groupes à dominante touareg qui a combattu l'Etat central avant de signer un accord de paix avec lui en 2015, a appelé "tous les habitants de l'Azawad à se rendre sur le terrain pour contribuer à l'effort de guerre dans le but de défendre et protéger la patrie, et ainsi de reprendre le contrôle de l'ensemble du territoire national azawadien".
Quelles sont les raisons de cette poussée de fièvre entre les groupes armés et les autorités de Bamako?
Comment sauver l'accord de paix d'Alger et éviter l‘embrasement?
Eric Topona a posé ces questions à ses invités sous l’Arbre à palabre:
- Nouhoum Sarr, deuxième secrétaire parlementaire au Conseil national de la transition (CNT, l'organe législatif de la transition) et président du parti du Front africain pour le développement Mali qui soutient la transition.
- Attaye Ag Mohamed, chef de la délégation de la Coordination des mouvements de l'Azawad (CMA) au comité de suivi de l'accord de paix d'Alger de 2015.
- Boubacar Ba, chercheur et directeur du Centre d'analyse sur la gouvernance et la sécurité au Sahel.
- Nicolas Normand, ancien ambassadeur de France au Mali, au Sénégal, et au Congo et auteur de "Le Grand Livre de l'Afrique", éditions Eyrolles.
L’Arbre à palabres est diffusé le vendredi à 17 h 30 TU et le samedi à 7h TU.