Mahmoud Abbas en visite au parlement européen
4 février 2009Si le président de l'Autorité Palestinienne a fermement condamné les tirs de roquettes du Hamas sur l'Etat hébreu, il a également jugé disproportionnée la réaction israélienne. Rappelant que l'offensive de Tsahal dans la bande de Gaza avait fait plus de 1000 morts et 5000 blessés, en grande majorité des civils, il a estimé qu'il fallait juger Israël pour violation du droit international et du droit humanitaire. Devant les eurodéputés, Mahmoud Abbas a aussi souhaité que les Palestiniens soient protégés par des troupes internationales :
« Mon peuple vous lance un appel, à vous et au monde entier, qui soutenez la paix et la justice, il demande à la communauté internationale d'assumer sa responsabilité politique et morale et de nous libérer de l'occupation, pour que nous puissions vivre libres et dans la paix. J'aimerais renforcer notre demande à la communauté internationale d'envoyer des troupes pour protéger notre population. »
Le chef du Fatah a par ailleurs réitéré son espoir de former un gouvernement d'union nationale avec le Hamas. Selon lui, le mouvement radical « n'a pas intérêt à faire éclater la nation en deux Etats séparés. »
Sur le terrain, le cessez-le-feu reste fragile. Le premier ministre israélien Ehud Olmert a affirmé sa détermination à lutter contre les tirs de roquettes palestiniens :
« Nous n'avons pas l'intention de faire preuve de patience et de réserve face aux tirs de roquettes. Au cours des derniers jours, nous avons riposté et nous continuerons à agir ainsi. Face à chaque provocation, même la plus petite, nous réagirons par la force jusqu'à ce que ces tirs cessent complètement. »
Alors que les élections législatives auront lieu la semaine prochaine en Israël, la classe politique continue à se quereller sur la sévérité des mesures de représailles. Le chef du Likoud, Benjamin Netanyahu, donné favori dans les sondages, a promis de renverser le Hamas s'il remportait le scrutin.