L'OTAN, vers un nouvel élargissement ?
6 mars 2008Publicité
L'élargissement de l'OTAN est l'un des points les plus importants et les plus délicats abordé aujourd'hui par les ministres des Affaires étrangères de l'organisation internationale.
Créée à l'issue de la Seconde Guerre Mondiale pour organiser l'Europe face à l'URSS, l'OTAN s'est ouvert depuis la fin de la guerre froide aux pays de l'ex-bloc de l'Est. Après la Pologne, la Hongrie et la République tchèque en 1999, les états baltes, la Slovénie, la Slovaquie, la Bulgarie et la Roumanie sont devenus membres en 2004.
Au centre de la réunion préparatoire d'aujourd'hui : un nouvel élargissement à d'anciens pays commnunistes. Dans les Balkans, tout d'abord, avec la Croatie, la Macédoine et l'Albanie puis à deux anciennes Républiques soviétiques, l'Ukraine et la Géorgie.
Si l'on en croit les déclarations interceptées ce matin, avant le début de la réunion, l'espoir pour ces deux derniers pays est maigre. Frank-Walter Steinmeier, le ministre allemand des Affaires étrangères n'a pas caché son scepticisme sur leurs chances d'adhésion. Les propos de Jean Asselborn, chef de la diplomatie luxembourgeoise, sont eux aussi éloquents: "l'élargissement est important. Mais la notion d'équilibre doit aussi être une priorité. Tout ce que nous faisons est très sensible", a-t-il déclaré ce matin.
L'adhésion de l'Ukraine et de la Géorgie semble donc susciter peu d'entousiasme. Une frilosité qui s'explique, entre autres, par la volonté de l'OTAN de ménager la Russie, surtout depuis l'élection de son nouveau président Dmitri Medvedev. Or Moscou voit d'un très mauvais oeil l'adhésion de deux de ces anciens satellites. L'avancée de l'Alliance atlantique vers ces frontières est considérée comme une véritable menace.
Pour le moment seules la Croatie et l'Albanie semblent en réalité assurées de passer l'épreuve de l'adhésion avec succès. Leur entrée dans l'OTAN ainsi que celle de la Macédoine sont jugées bénéfique pour la stabilisation des Balkans. La candidature de cette dernière risque cependant d'être bloquée par la Grèce qui s'oppose depuis 1991 à la reconnaissance internationale de la Macédoine sous ce nom.
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