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L'OTAN face aux défis de l'élargissement

Konstanze von Kotze6 mars 2008

A Bruxelles, réunion des ministres des Affaires étrangères des pays membre de l'OTAN. Au centre des discussions, l'examen d'un nouvel élargissement de l'organisation à d'anciens pays communistes.

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Vent de changement sur l'OTAN ?Image : AP

La réunion préparatoire n'aura finalement pas préparé grand chose: les 26 ministres des Affaires étrangères ne sont pas parvenus à s'accorder sur l'élargissement de l'OTAN aux Balkans et au Caucase. Karl-Heinz Kamp est directeur du collège de défense de l'OTAN à Rome. Il ne voit pas de problème majeur en ce qui concerne l'adhésion de la Croatie, de l'Albanie et de la Macédoine :

«Certains membres de l'OTAN en particulier les Etats-Unis sont favorables à l'adhésion de ces trois pays. Cela reviendrait à les inviter maintenant et à envisager une adhésion, disons dans un ou deux ans. Certains membres y sont opposés et plaident pour que ce soient les pays les plus avancés qui rejoignent l'alliance en premier. Sur ce point, il y a un large consensus pour dire que la Croatie est l'état le plus avancé et que les deux autres suivent»


Selon l'OTAN, une adhésion de ces trois anciens pays communistes ne pourrait être que bénéfique dans une région fragilisée par la récente indépendance du Kosovo. La Grèce a cependant confirmé aujourd'hui le maitien de son vélo à l'entrée de la Macédoine qu'elle refuse de reconnaître internationalement sous ce nom depuis 1991. Reste à savoir si la Croatie et l'Albanie seront invités sans la Macédoine. Autre sujet de discussions: l'adhésion de l'Ukraine et de la Géorgie, anciens satellites de l'ex-URSS. Karl-Heinz Kamp : «En ce qui concerne le cas particulier de l'Ukraine et de la Géorgie, beaucoup de membres sont très sceptiques. Deux philosophies s'opposent : l'une est de dire élargissons l'OTAN autant que possible afin d'agrandir la communauté des démocraties tandis que l'autre dit invitons plutôt les pays avec lesquels un élargissement est synonyme d'enrichissement»
La frilosité de l'OTAN à l'égard de ces deux pays s'explique, entre autres, par la volonté commune de ménager la Russie, surtout depuis l'élection de Dmitri Medvedev. Or Moscou voit d'un très mauvais oeil la possible adhésion de deux de ses anciens satellites. Une majorité de Bulgares sont par ailleurs opposés à l'adhésion tandis qu'en Géorgie des problèmes territoriaux préoccupent l'OTAN. Le secrétaire général de l'organisation Jaap de Hoop Scheffer a déclaré, que la porte de l'OTAN était ouverte et que c'était à l'OTAN et à l'OTAN seul de décider qui pourrait passer cette porte. Réponse au sommet de Bucarest, en avril prochain.