L'ONG Tournons la page célèbre ses dix ans d’existence
15 octobre 2024L'ONG Tournons la page célèbre ce mardi 15 octobre ses dix ans d’existence. Le mouvement citoyen international et non partisan réunit des associations, des chercheurs, des artistes et des citoyens d’Afrique et d’Europe, au sein d’un réseau actif dans une quinzaine de pays.
Ces dix dernières années, Tournons la page et ses militants ont organisé des caravanes de la démocratie au Niger, au Tchad et en République démocratique du Congo, afin de sensibiliser les citoyens sur la bonne gouvernance, la limitation des mandats, le respect de la Constitution ou encore la justice fiscale.
A l’occasion de ses dix ans, la DW a rencontré Jacques Ngarassal Saham, responsable de Tournons la page au Tchad.
Jacques Ngarassal Saham : "Tournons la page est un mouvement citoyen qui regroupe environ 250 organisations dans quinze pays, dont le Tchad. Depuis sa création, Tournons la page a joué un rôle crucial dans la promotion de l'alternance démocratique, la défense des droits humains en Afrique et notamment.
TLP a publié des rapports sur l'état de la démocratie dans plusieurs pays africains. l'Organisation Tournons la page s'est engagée dans la défense des droits humains en documentant et dénonçant des violations, comme lors des élections présidentielles tchadienne. Sur la question de la mobilisation citoyenne, cette approche non-violente et non partisane renforce la solidarité et la collégialité parmi les acteurs de la société civile.
Tournons la page a réussi à s'imposer comme un acteur clé dans la promotion de la démocratie et la défense des droits humains en Afrique, malgré les nombreux défis auxquels elle est confrontée."
DW : Dans quel état d'esprit la section tchadienne de Tournons la page célèbre ce 10ᵉ anniversaire. Et surtout, quel est l'état des lieux de la situation des droits de l'homme et de la démocratie au Tchad ?
Jacques Ngarassal Saham : "Ces dix ans de Tournons la page se déroulent dans un contexte tendu au Tchad avec la restriction de l'espace civique et politique, le manque de transparence dans l'organisation des élections, des répressions à l'égard des journalistes, leaders associatifs, politiques, l'opacité dans la gestion des ressources publiques, etc.
Cela démontre par A plus B que le Tchad ne veut pas sortir de sa situation actuelle pour s'orienter vers une véritable ouverture de l'espace démocratique."