Les ADF-Nalu sèment la terreur dans le Nord-Kivu
27 décembre 2013Ce bilan qui est encore provisoire a été donné par le chef de la chefferie de Watalinga. Bamukoka Saambili craint encore le pire, les ADF-NALU n'étant pas loin de sa localité. « Ils sont encore dans la périphérie de Kamango. Ils ont mutilé les cadavres avant de les jeter dans des fosses communes. »
Pendant ce temps la situation humanitaire reste catastrophique à Kamango. Plus de 150.000 habitants sont massés à la frontiere ougando-congolaise. Les autorités ougandaises ont en effet ordonné la fermeture de leur frontière, pour éviter l'entrée massive des Congolais sur leur territoire.
Appels de la société civile
Pour Me Omar Kavota, vice-président et porte parole de la societé civile au Nord-Kivu, l'heure est au lancement des opérations promises par les autorités militaires. Et selon lui, la population serait prête à apporter son soutien à l'armée pour la réussite des ces opérations : « Nous sommes disposés à coopérer avec les FARDC comme nous l'avions fait pour la traque du M23 pour nous assurer que l'ADF-Nalu soit éradiqué et pour que cessent les carnages, les massacres, les enlèvements. »
Pour rappel, la rébellion ADF NALU est une coalition entre deux groupes rebelles ougandais opérant en territoire de Beni depuis 20 ans. Au départ, les Forces Démocratiques Alliées ADF opéraient seules avant de se rallier à l'Armée Nationale pour la Liberation de l'Ouganda NALU pour atteindre leur objectif, celui de conquérir le pouvoir en Ouganda.
Depuis leur premier échec en 1996, ces deux groupes sèment terreur et désolation sur les populations civiles dans les villages sous leur contrôle.