Le SPD, parti social-démocrate
11 septembre 2013Le parti fait remonter sa création au 23 mai 1863. Il fête cette année les 150 ans de la social-démocratie. En 1863, des délégués ouvriers de onze endroits différents se réunissent à Leipzig pour créer l'Association générale des travailleurs allemands. En 1875, elle fusionne avec le parti travailliste social-démocrate pour fonder le Parti ouvrier socialiste. Et c'est en 1890 que le parti prend son nom actuel de SPD, parti social-democrate. Au fil de l'histoire, ses membres seront souvent persécutés, d'abord à la fin de l'empire allemand, sous Bismarck, et puis sous le régime national-socialiste, le parti sera interdit et beaucoup de ses membres seront déportés dans des camps de concentration.
Quels grands noms sont associés au SPD?
On peut citer Friedrich Ebert, qui fut président de la république après la première guerre mondiale. (Il a donné son nom à une fondation bien connue en Afrique, la fondation Friedrich Ebert).
Plus récemment, c'est-à-dire après la seconde guere mondiale, le grand nom qui vient à l'esprit est celui du chancelier Willy Brandt. Il a marqué les esprits en s'agenouillant, le 7 décembre 1970, devant le mémorial du ghetto de Varsovie, dont l'insurrection fut écrasée en 1943 par les nazis.
Les deux autres chanceliers sociaux -démocrates ont éte Helmut Schmidt, avec son éternelle cigarette aux lèvres, et Gerhard Schröder.
Quelles sont les valeurs et les objectifs du SPD?
Au départ, le parti était très à gauche. Il a été créé pour défendre les intérêts de la classe ouvrière. Après la guerre, il est resté hostile à l'économie de marché, mais en 1959, il s'y rallie dans son fameux programme de Bad Godesberg. Ses valeurs restent la défense de la justice sociale, aujourd'hui il demande l'introduction d'un salaire minimum généralisé, qui n'existe toujours pas en Allemagne, mais les réformes introduites il y a dix ans par le social-démocrate Gerhard Schröder, en particulier les coupes sévères dans les aides sociales, plombent l'image du SPD comme défenseur des plus faibles.