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Le prix à payer pour sauver l'euro

25 mars 2011

Les journaux allemands de vendredi consacrent une large place à l'Europe et surtout au futur mécanisme européen de sécurité, qui doit permettre d'éviter de nouvelles crises financières aux Etats de la zone euro.

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Image : AP

L'histoire de l'euro est une suite de promesses non tenues, s'attriste la Frankfurter Allgemeine Zeitung. L'euro devait être suivi par l'émergence d'une union politique. Mais l'idée s'est perdue dans l'ivresse de l'élargissement et l'Union monétaire a été rattrapée par la crise.

Schäuble / Berlin / Bundesfinanzminister
Wolfgang Schäuble aurait aimé imposer plus de rigueur budgétaire aux autres Etats européensImage : dapd

La réponse de la communauté à la crise n'est pas une construction nouvelle, mais le simple ajout d'un fonds de sauvetage durable sur les fondations mal conçues de l'Union monétaire. C'est un nouveau manquement à la parole donnée. Le ministre des Finances Schäuble et la chancelière Merkel avaient promis que ce fonds de secours serait temporaire. Et pour la FAZ, cette aide durable ne résout rien au problème essentiel de la zone euro. Il existe une seule monnaie pour dix-sept pays que leurs stratégies de développement économique séparent.

Die Welt

ne voit pas non plus d'un très bon œil ce plan de sauvetage. Depuis le début de la crise de l'euro, le gouvernement fédéral tente de donner une impression : le sauvetage de la monnaie unique ne coûtera rien ou presque rien au contribuable allemand. Ce mythe est aujourd'hui proche de la fin : dans le cadre du nouveau mécanisme européen de sécurité, MES, le ministre des Finances Wolfgang Schäuble va verser 22 milliards d'euros. En cash cette fois-ci. Et pour cela, Schäuble va devoir contracter de nouveaux emprunts, et payer des intérêts. Le gouvernement doit l'admettre : sauver l'euro, cela a un prix.

Belgien NATO Libyen Generalsekretär Anders Fogh Rasmussen in Brüssel
L'objectif final des Occidentaux en Libye reste flouImage : dapd

La tageszeitung s'interroge sur la suite de l'intervention de l'Otan en Libye. Les membres de l'Otan n'avaient pas terminé leur dispute de bac à sable pour savoir qui dirigerait la mise en place d'une zone d'exclusion aérienne, que le commandant des forces britanniques annonçait déjà sa mise en place. L'armée de l'air libyenne n'était plus en état de combattre. Le sujet était clos.

Désormais les rebelles profitent de chaque attaque des forces étrangères pour progresser. L'objectif plausible de ces attaques est un soutien massif à l'une des parties engagées dans une guerre civile, même s'il est présenté comme un acte de libération à visée humanitaire. Le problème, pour la tageszeitung, c'est qu'il devient difficile de faire la différence avec la doctrine de George W. Bush, qui prônait le changement de régime par la force.

Auteur : Sébastien Martineau
Edition : Jean-Michel Bos