Insécurité au Burkina : Le président Kaboré sous pression
30 juin 2021La rue, l’opposition et la société civile, demandent des comptes au pouvoir face à l’incapacité de l’armée à juguler les attaques djihadistes.
Le massacre de Solhan dans le nord du pays, début juin, a créé un choc au sein de la population burkinabè.
Près d’un mois après ce drame, c’est un mouvement de la société civile, le Balai Citoyen, qui annonce avoir déposé plainte contre le gouvernement pour, dit-il, "non-assistance à personnes en danger."
Une action en soutien aux régions en proie à l’insécurité et où des manifestations de colère ont été organisées ces derniers jours comme le rappelle Youssouf Bah, chercheur à l’Université Thomas Sankara de Ouagadougou.
"Je rappelle qu’il y a eu la marche de Dori le 12 juin, la marche de Titao (dans le nord) et de Kaya (centre-nord), le 26 juin. Cela fait trois régions touchées par les attaques terroristes. Oui, il y a une pression sur les gouvernants", estime l'analyste.
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Démission du gouvernement
Quant à l’opposition, elle maintient sa demande de démission du Premier ministre et du ministre de la Défense, incapables selon elle, de faire face aux attaques djihadistes.
"L’opposition a suspendu sa participation au dialogue national convoqué par le chef de l’Etat et dont l’une des thématiques était justement la situation sécuritaire. Récemment, lors de son adresse à la nation, le chef de l’Etat a reconnu cette préoccupation des populations et s’est engagé à prendre des mesures fortes que tout le monde attend dans les jours qui viennent", explique Youssouf Bah.
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Le pouvoir calme le jeu
Pour sa part, le Mouvement du peuple pour le progrès met en garde certains acteurs de la classe socio-politique qui projettent d’organiser le week-end prochain des manifestations pour protester contre la situation sécuritaire dans le pays.
Pour le parti au pouvoir, "l’urgence sécuritaire recommande de privilégier l’intérêt supérieur de la nation plus que tout autre considération."