Inquiétude face à un éventuel afflux de réfugiés
5 mars 2020Le texte des Verts n’a pas reçu le soutien de la majorité des députés du Bundestag, le parlement allemand. Il visait à faire entrer sur le sol allemand 5.000 personnes dont de nombreux mineurs présents dans les camps de réfugiés en Grèce.
En réponse, une quarantaine de parlementaires ont signé une déclaration dans laquelle ils appellent à un "accueil européen" des mineurs qui se trouvent dans des camps en Grèce.
Une réponse européenne
Le ministre CSU de l’Intérieur, Horst Seehofer, soutient pour sa part cette approche européenne. La présidente de la Commission des Affaires intérieures au Bundestag, Andrea Lindholz, également du parti CSU, rappelle que l’Allemagne ne veut pas être seule à aider.
Selon elle "Horst Seehofer est depuis longtemps d’avis, à raison, qu’il faut une volonté commune sous des conditions claires pour aider notamment les mineurs. Si cela intègre une solution européenne, l’Allemagne est prête à suivre une telle démarche. Ce que Seehofer et nous ne voulons pas, c’est ce que l’Allemagne soit seule dans l’accueil des réfugiés".Andrea Lindholz a aussi été très claire en expliquant que son parti n’acceptera plus "un afflux incontrôlé en Europe, encore moins en Allemagne. Les politiques ne veulent plus revivre la situation de 2015".
Afflux de réfugiés en Allemagne
En 2015, le pays avait accueilli plus d’un million de réfugiés. "On y arrivera", avait promis la chancelière Angela Merkel en ouvrant les frontières du pays. En 2014, l'Allemagne avait accueilli cinq fois moins de demandeurs d’asile, environ 200.000 réfugiés.Mais pour la vice-présidente du groupe des Verts, Agnieszka Brugger, l’Allemagne n’est pourtant pas seule."Des Etats européens se sont déjà engagés pour l’accueil des réfugiés. Au niveau de certains Länder, de certaines communes, au niveau de beaucoup de collègues, on voit qu’ils sont d’accord pour l’accueil des réfugiés en Allemagne. Vous avez rejeté hier nos propositions, pourtant vous êtes proches du gouvernement. Faites enfin quelque chose !" précise t-elle.
Réunis à Bruxelles, les ministres européens de l’Intérieur se sont montrés, mercredi (04.03.20), fermes sur la question du respect des frontières. Ceux-ci ont ainsi affirmé que "la situation aux frontières extérieures de l'UE n'est pas acceptable", avertissant que le franchissement illégal des frontières "ne sera pas toléré".