L'université de Saint-Gall, en Suisse, a publié une étude qui montre que les clichés sexistes ont la vie dure, aussi bien aux Etats-Unis qu'en Europe.
Lorsqu'il s'agit de lever des fonds pour leur start-up, les femmes sont désavantagées par rapport aux hommes. C'est ce que constate l'équipe emmenée par le chercheur Robert Schneider qui a mené l'enquête.
L'une des principales raisons de ce déséquilibre entre les sexes, c'est que "près de 80 % des investisseurs qui investissent dans ce type d'entreprises en phase précoce sont des hommes". Aux États-Unis comme en Europe.
Il existe donc ce que le chercheur appelle des "effets de réseau" qui font que les investisseurs masculins ont tout simplement tendance à soutenir également les créateurs d'entreprises masculins"
Et la différence n'est pas minime : les hommes masculins qui fondent une start-up reçoivent presque 50 fois plus de capital-risque que les jeunes entreprises dirigées par des femmes!
Un autre facteur de différence fait se hérisser les poils : les femmes créatrices d'entreprises obtiennent davantage de promesses de financement lorsqu'elles sont considérées comme... séduisantes.
Christina Diem-Puello, présidente de l'association des femmes entrepreneuses allemandes, ne sait que trop bien, après de nombreux entretiens avec des entrepreneuses que les entreprises dirigées par des femmes ont plus de difficultés à obtenir un financement : Elle explique que cela est vrai "surtout lorsqu'il s'agit de montants élevés", et Christina Diem-Puello précise que "les équipes masculines reçoivent en moyenne près de neuf fois plus de capital de la part des investisseurs que les équipes féminines".
C'est ce qu'on appelle un gender gap, c'est-à-dire d'un écart entre les sexes.
En seconde partie de ce magazine, nous irons faire un tour du côté de la ville de Rostock, en ex-Allemagne de l'Est, où de nombreux étrangers travaillent dans le milieu hospitalier.
Droits et Libertés est une émission de Sandrine Blanchard
Avec un merci cette semaine à Klaus Deuse et Christine Bayer