Ikea va indemniser les victimes de la dictature en Allemagne
30 octobre 2024L'entreprise a remis, hier mardi, une déclaration d'intention en ce sens à la déléguée parlementaire pour les victimes du Parti communiste est-allemand, le SED.
La médiatrice allemande dans cette affaire, Evelyn Zupke, a salué, je cite : "l'approche responsable" d'Ikea, "y compris concernant des chapitres sombres de l'histoire de l'entreprise".
En 2012, le numéro un mondial de l'ameublement avait reconnu que certains de ses fournisseurs avaient fait travailler des prisonniers politiques en RDA, et exprimé ses "regrets". Une enquête avait conclu que des prisonniers politiques et des détenus avaient contribué à la production de composants ou de meubles au tournant des années 1980.
L'enquête avait aussi permis de démontrer que les représentants d'Ikea étaient au courant de cette possibilité de recours à des détenus.
Le fonds national d'aide aux victimes de la RDA
Le patron d'Ikea en Allemagne, Walter Kadnar, a exprimé son regret sur le fait que des produits pour Ikea aient également été fabriqués par des prisonniers politiques en RDA. Tout en réitérant la promesse de son entreprise de soutenir les victimes de la dictature.
Ikea avait, en 2022, indiqué son intention de soutenir financièrement ce fonds national d'aide aux victimes de l'ancienne Allemagne de l'Est, dont le Parlement allemand doit voter la mise en place dans les prochaines semaines.
Il y a dix ans, le patron de la Deutsche Bahn, la compagnie ferroviaire nationale, avait aussi demandé pardon pour l'emploi forcé de détenus contraints de travailler pour la Deutsche Reichsbahn, devenue la compagnie ferroviaire de RDA après 1945, et qui a été absorbée par la Deutsche Bahn après la réunification du pays.