George W. Bush à l'OTAN
22 février 2005Programme chargé aujourd'hui pour George W. Bush: une rencontre au sommet entre les chefs d'Etat et de gouvernement des 26 pays membres de l'OTAN. Une réunion qui vise à sceller la réconciliation entre les Etats-Unis et l'organisation transatlantique après deux ans de mésentente liée à la guerre en Irak. En mars 2003, l'OTAN avait en effet refusé, sous la pression de Paris et de Berlin, d'envoyer des troupes en Irak comme le lui demandaient les Etats-Unis. En septembre dernier, l'organisation a toutefois accepté d'aider à la formation des forces de sécurité irakiennes, mais sans participer aux combats. Une aide que le secrétaire général de l'Alliance, Jaap de Hoop Scheffer, a saluée ce matin à l'ouverture du sommet.
C'est donc tout naturellement que dans un entretien avec Jaap de Hoop Scheffer, George W. Bush a exprimé hier son soutien " à un "rôle politique accru" pour l'OTAN et à la "primauté de l'organisation en tant que forum de discussion transatlantique pour les questions de sécurité". Une déclaration qui fait grincer des dents certains analystes européens, qui considèrent que l'administration Bush a joué un grand rôle dans la perte du dialogue entre l'Europe et les Etats-Unis. Gerhard Schröder regrettait d'ailleurs la semaine dernière à Munich que l'OTAN ne soit "plus le lieu principal où les partenaires transatlantiques discutent et coordonnent leurs stratégies". Un sujet que le chancelier allemand compte bien remettre à l'ordre du jour lors de sa rencontre demain à Mayence avec le président américain.
L'offensive de charme américaine ne trompe pas non plus les militants anti-bush. Hier à Bruxelles, aujourd'hui et jusqu'à la fin de la visite dans plusieurs villes européennes, ils manifestent sous la banderole "Not Welcome, Mr. Bush". Contre l'hégémonie américaine, contre la guerre en Irak, et surtout pour que les gouvernements européens ne se laissent pas entraîner dans le programme américain de guerre contre le terrorisme.