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Les Gabonais valident la nouvelle Constitution

Gérauds Wilfried Obangome
18 novembre 2024

Le "oui" à une nouvelle Constitution l'emporte largement lors du référendum, marqué par une faible participation.

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Une électrice gabonaise dépose un bulletin dans une urne tenue par un homme visible à droite de l'image
868.115 électeurs étaient appelés à s'exprimer pour le "oui" ou pour le "non"Image : Goma/Xinhua/picture alliance

Les plus de 850.000 Gabonais et Gabonaises appellés aux urnes, samedi 16 novembre, ont massivement validé, avec 91,8°% de "oui"  la nouvelle constitution rédigée par le régime militaire. Le ministère de l'Intérieur a annoncé ces résultats dimanche soir. Le taux de participation s'est élevé à 53,54%. Un taux revu à la baisse dimanche 17 novembre au soir, après une première annonce évoquant 71% de participation.

Les Gabonais acceptent donc le texte de la nouvelle Constitution rédigée par les autorités militaires avec à leur tête le général Brice Oligui Nguema. "Un moment historique" dit le pouvoir, soutenu par beaucoup d'habitants. "On fait confiance au président de la transition", réagissait ce lundi matin, sur les ondes de la DW, Sylvie Mauricette Babika, une habitante de Libreville, qui cite par exemple l'état des routes qui s'améliorerait.

"La souveraineté du peuple confisquée"

Mais de grandes figures de l'ancien pouvoir déchu -du président Ali Bongo- ne soutiennent pas la nouvelle Constitution. "Il n'y a pas un grand engouement", tente de nuancer l'ex-Premier ministre Alain Claude Bilie By Nze. L'ex-vice-président de la République, Pierre Claver Maganga Moussavou, va lui plus loin et dénonce un plan pour "confisquer la souveraineté du peuple gabonais". Evoquant le "prince", le général Brice Clotaire Oligui Nguema, il estime celui-ci "insultant" pour le peuple gabonais.

Entre les lignes, il faut comprendre le rejet des deux hommes d'une candidature, pas encore annoncée mais probable, du général Oligui à la prochaine présidentielle, prévu pour août 2025. Le texte de la nouvelle loi fondamentale prévoit un mandat de sept ans renouvelable une seule fois, avec un régime présidentiel au pouvoir exécutif fort, sans Premier ministre mais avec un vice-président nommé par le Chef de l'Etat, et un pouvoir de dissolution de l'Assemblée nationale.