Football-Brésil: un fossé entre les clubs féminins

La question des écarts de niveau entre les clubs féminin a refait surface après cette déroute de fin octobre dernier. Les inégalités entre les clubs sur le plan financier seraient la principale cause.

Cette année par exemple, Taboao de Serra, un petit club basé à la sortie de la grande ville de Sao Paulo, n’a obtenu un terrain pour les entrainements que trois jours avant le coup d’envoi de la Ligue. 

De surcroit, les joueuses de certains clubs se prennent en charge pour presque tous, les équipements, les déplacements. Alieni Baciega Roschel, joueuse de Taboao:

"Nous n’avons aucun soutien, aucune aide, pas même des chaussures pour jouer, toutes les joueuses doivent se payer des équipements. Le transport, chacune paie par jour entre 20 et 30 reis, soit environ 4 à 6 euros. Certaines des joueuses prennent deux ou trois heures pour rentrer chez elles, d’autres viennent tout droit du travail, fatiguées, sans avoir pris de repos." dit-elle.

C’est dans ces conditions que Taboao a été en effet corrigée en octobre dernier 29-0 par les joueuses de Sao Paulo, l’une des meilleures équipes brésiliennes. Après cette débâcle, Taboao a par la suite perdu trois matches successifs, 14-0, 10-0, et 16-0.

Cette équipe a récemment été éliminée du championnat de l’Etat de Sao Paulo lors de la phase des groupes. 

Et toute l’équipe a à ce moment fait objet de moquerie s’est indignée Alieni Baciega Roschel: 

"Je n’aime pas perdre ou faire des matches nuls. C’est donc difficile à digérer, et surtout perdre 29-0 ! J’ai dit à plusieurs reprises aux filles que c’était la pire défaite que j’aie jamais subie de ma vie en termes de chiffre."

Certes le score de 29-0 est lourd, mais le score le plus humiliant au Brésil a été enregistré l’an dernier. Les joueuses de Flamengo ont étrillé 56-0 celles de Greminho, lors de la 3e journée du championnat de Rio de Janeiro au Brésil.