Escalade de violence entre Israéliens et Palestiniens
24 juillet 2017En Une de la Süddeutsche Zeitung : la photo d'un bulldozer de l'armée israélienne qui pousse un amoncellement d'objets en feu et un jeune palestinien qui s'enfuit en courant devant. Le quotidien met en exergue la violence qui ressurgit au Proche-Orient et voit là le risque d'une nouvelle "Intifada" au vu des tensions sur l'esplanade des Mosquées à Jérusalem-Est.
"L'expérience des responsables politiques dans la région aurait dû suffir à prévoir cette escalade de la violence. Le Premier Ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a pourtant été prévenu par ses services de renseignements. Il a été informé que des postes de contrôle s'avéreraient plutôt préjudiciables à la sécurité lorsqu'en quelques minutes, des milliers de croyants se presseront devant les barrières au moment de l'appel à la prière" souligne la Süddeutsche Zeitung.
Netanyahu a ignoré ces conseils, peut-être pour ne pas paraître trop faible face à son adversaire d'extrême droite, Naftali Bennet, suppose le quotidien de Münich.
D'un autre côté, il semble que le président palestinien, Mahmud Abbas, cherche aussi à tirer profit de cette crise. C'est du moins ce que pense la Frankfurter Rundschau. Le quotidien observe également que cette crise de l'esplanade des Mosquées a pris des proportions gigantesques. La Ligue Arabe prévient Israel qu'il joue avec le feu, peut-on lire. Le président palestinien a d'abord rompu tous les liens avec les Israéliens, y compris la coordination sécuritaire. Et selon le journal, Mahmud Abbas essaie ainsi de freiner sa perte continuelle de popularité, parce que cet échange d'informations entre la police palestinienne et l'armée israélienne n'a jamais été appréciée par ses propres partisans, bien qu'on l'en ait félicité sur le plan international, souligne la Frankfurter Rundschau.
Les derniers remaniements dans l'équipe de Donald Trump suivis avec intérêt et inquiétude
"Jeu de chaises à la maison blanche", titre la Tageszeitung qui observe que Sean Spicer, le porte-parole démissionnaire de Donald Trump, par ses rapports tendus avec la presse, a incarné le manque de respect du président américain pour les journalistes pendant ses 6 mois plutôt tumultueux passés à la maison blanche.
Mais les relations entre les deux hommes étaient devenues tendues et Spicer est parti parce qu'il n'est pas d'accord avec la nomination du nouveau directeur de la communication de Trump, Anthony Scaramucci. Le journal montre une photo de ce dernier, un riche financier et stratège politique, avec lequel tout devrait aller mieux. Sauf qu'en 2015, le dit Scaramucci avait qualifié Trump de "bon à rien" politiquement parlant, rappelle le journal. Ce que Scaramucci a reconnu avoir été une grosse erreur, en soulignant qu'à l'époque, il soutenait un autre candidat.
Apparemment, Donald Trump lui a pardonné cette erreur, observe la Frankfurter Allgemeine Zeitung. Et d'augurer que le président américain pourra compter sur Anthony Scaramucci pour parler comme lui-même. Scaramucci l'a déjà prouvé au sommet économique de Davos, où il a plaidé pour des accords plus équilibrés en faveur des Etats-Unis. Un slogan bien perçu auprès de la classe ouvrière américaine. Mais la FAZ souligne le recadrage qu'opère Trump en s'entourant d'intimes et en minimisant l'influence des forces établies de son parti républicain, ce qui en inquiète plus d'un.