En Bolivie, le président Evo Morales démissionne
11 novembre 2019Les images diffusées par les télévisions montrent des scènes de liesse populaire, ce matin, dans les rues de La Paz. Des milliers de personnes sont descendues dans les rues de la capitale pour fêter l'annonce du départ d'Evo Morales, après 13 ans à la tête du pays.
Finalement, le président a donc cédé après trois semaines de protestations qui ont fait trois morts, plus de 380 blessés.
Une opposition anticommuniste
L'opposition lui reprochait notamment d'avoir fraudé aux élections. Le leader de l'opposition, Luis Fernandez Camacho, se félicite du départ d'Evo Morales et il espère qu'il fera des émules dans la sous-région:
"Il y a encore le Nicaragua, il y a encore Cuba. La Bolivie redonne l'espoir à toute l'Amérique latine de pouvoir se débarrasser du communisme et retrouver la liberté et la démocratie. Nous, les Boliviens, allons nous battre pour que le Vénézuela retrouve sa dignité comme les autres pays qui ont été humiliés."
Des mandats d'arrêt ont été émis à l'encontre des magistrats du Tribunal suprême électoral. La présidente du TSE a été arrêtée, avec son vice-président.
Un impact sur la sous-région
Hier, l'Organisation des Etats américains avait appelé à l'organisation d'un nouveau scrutin en Bolivie.
En Argentine, le président nouvellement élu, Alberto Fernandez, condamne ce qu'il appelle "un coup d'Etat" en Bolivie. Même soutien en provenance de Nicolas Maduro, au Venezuela. Le Mexique à offert l'asile à Evo Morales et accueilli dans son ambassade à La Paz des fonctionnaires et des parlementaires boliviens.
(avec agences)