Défaite cuisante pour Lam

"Jamais Hong Kong n'a enregistré autant d'électeurs lors d'une élection", commente la Frankfurter Allgemaine Zeitung. 

Une telle mobilisation, à elle seule, constitue un message fort à l'endroit du gouvernement de Lam estime la FAZ. 

Le journal ajoute que les  électeurs ont transformé une élection locale en un véritable référendum dont les résultats sont un camouflet pour le régime de Pékin qui soutient la cheffe du gouvernement controversé.

"C'est un nouveau coup de tonnerre pour Carrie Lam", explique pour sa part die Zeit Online qui mentionne les propos de la cheffe du gouvernement, laquelle reconnait que "les  résultats du vote de dimanche reflétaient l'insatisfaction de la population face aux problèmes profonds que vit la société hongkongaise ".  

Pour la pour la FAZ, "les électeurs ont montré combien ils  tenaient à leur démocratie face à un régime qui s'est éloigné de son peuple en se pliant aux instructions de Pékin." 

La victoire des pro-démocrates  fait désormais monter la pression sur le régime et redonne de la voix au mouvement de protestation, écrit la Taz.

Le quotidien de Berlin souligne "une chance pour la sortie de crise". 

Le  journal estime en revanche que les prochains mois seront avant tout difficiles : des candidats politiquement inexpérimentés, souvent tout droit sortis de l'université, ont conquis les sièges de professionnels politiques de longue date. Ils doivent maintenant prouver qu'ils peuvent faire preuve de realpolitik.

Le pape François au Pays du Soleil Levant

Le quotidien Suddeutsche Zeitung s'intéresse, lui, à la visite  du pape François au Japon. 

C'est la première visite du chef de l'Eglise catholique depuis 38 ans et la question est de savoir si, pendant les quatre jours de son séjour, François parviendra à donner matière à réflexion sur les valeurs chrétiennes dans le pays du shintoïsme, s'interroge la Suddeutsche Zeitung.

Le pape qui s'est rendu dans les villes de Nagasaki et d'Hiroshima, détruites par les bombes atomiques américaines en 1945, a exigé l'abolition de toutes les armes nucléaires et a prié pour la paix mondiale. 

Une attitude évidente qui va dans le sens du gouvernement conservateur de droite japonais. Celui-ci se sent menacé par l'arsenal nucléaire de la Chine et de la Corée du Nord.  

Mais le pape François peut-il aussi enseigner aux politiciens le lien entre la culpabilité, la repentance et le pardon alors que les Japonais, eux, s'efforcent d'étonner le monde entier avec leur expertise en haute technologie qui sont les ingrédients avec lesquels ceux-ci veulent construire une nouvelle société?