Coup d'envoi de la campagne électorale au Bénin
26 mars 2021C'est parti pour la campagne électorale du premier tour de l'élection présidentielle du 11 avril au Bénin. Les candidats en lice n'entendent pas perdre de temps. Ils se sont lancés dès l'ouverture officielle de la campagne ce vendredi à la rencontre des populations pour leur présenter leur projet et solliciter le suffrage des électeurs.
Ils n'ont en effet que quinze jours pour parcourir les 77 communes dont dispose le Bénin et réussir à rallier la majorité des 5,5 millions d’électeurs à leur cause.
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Le temps est assez court, les trois duos de candidats en course ont mis en branle leur machine, dans une ambiance timide et sobre, contrairement aux campagnes festives que le pays avait connues par le passé.
Le président de la Céna - la commission électorale - en procédant au lancement officiel de cette campagne, n'a pas caché ses craintes par rapport au climat de tension actuel. Emmanuel Tiando en a appélé à la conscience des acteurs politiques :
"Nous devons œuvrer à la conduite d'une campagne électorale qui respecte les dispositions du code électoral et qui ne compromette pas notre vivre ensemble dans la paix et dans la cohésion nationale. Dans cette optique, nous devons résister sans répit aux sirènes des discours vecteurs d'intolérance, de division et de haine."
Du nord au sud
C'est par le Nord que le duo FCBE a démarré sa campagne, Alassane Soumanou et Paul Hounkpè sont à Djougou dans le fief du candidat président.
Corentin Kohoué et Iréné Agossa de la dynamique Restaurer la confiance, eux, ont pris le départ à Cotonou, à l'instar de Patrice Talon et Mariam Talata.
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Mais, détail important, les trois duos ont choisi de rencontrer d'abord la jeunesse. Une jeunesse qui se dit jusque-là oubliée dans les programmes politiques. Nikina Zinsou est étudiante à l'université :
"Pour les cinq ans à venir, on veut être sûrs qu'à la fin de notre formation nous soyons épargnés par le chômage. Nous voulons des promesses réelles, réalisables et surtout constructives. Parce que nous ne voulons pas servir de cobaye dans cette nation où chacun vient et dit ce qu'il pense. Tout le monde devrait être au courant des attentes que nous jeunes nous avons de cette campagne qui vient de commencer."
Les candidats ont jusqu'au 9 avril pour rassurer ces jeunes face à leurs inquiétudes et de convaincre les autres couches de la population à travers leur projet de société.