Contentieux Moscou/OTAN sur les FCE : Berlin veut éviter l'escalade
27 avril 2007Des clarifications concernant l'entrée en vigueur et l'étendue du « moratoire » sur le traité sur les Forces conventionnelles en Europe annoncé hier à Oslo par le président Poutine – c’est ce que demande l’OTAN au terme d’une réunion de deux jours de ses ministres des affaires étrangères dans la capitale norvégienne. C’est aussi à cette fin que le chef d’état major russe, Iouri Baioulevski, se rendra le mois prochain au quartier général de l’OTAN à Bruxelles. Moscou justifie sa position essentiellement par le projet américain de nouveau système de missiles en Europe de l’Est. Ce projet selon Monsieur Poutine, multiplie les risques d'une destruction mutuelle. À Berlin, le ministre allemand des Affaires étrangères Frank-Walter Steinmeier a appelé les partenaires des pays de l'Otan a « éviter l'escalade » avec la Russie.
Le traité FCE de 1990 entré en vigueur en 1992, et modifié en 1999 pour tenir compte de la disparition de l'URSS et du Pacte de Varsovie, prévoyait outre des réductions des forces et des équipements militaires de part et d'autre du Rideau de fer, un mécanisme visant à améliorer la confiance entre l'Est et l'Ouest.
D’autres sujets qui fâchent entre l’OTAN et la Russie ont été abordés aujourd’hui à Oslo : le partenariat avec des pays des Balkans – auxquels l’Alliance a demandé de faire encore des progrès dans la voie des réformes – et surtout le statut futur du Kosovo : – province serbe à majorité albanaise où les ambassadeurs du Conseil de sécurité de l'ONU ont poursuivi ce vendredi une mission d'information. Le conseil de sécurité a été prié par l’Alliance de se prononcer le plus vite possible sur l’indépendance surveillée préconisée par le plan du médiateur Marti Ahtisaari.
À Oslo, l'Otan a également arrêté la date de son prochain sommet : au printemps 2008 à Bucarest