Au Togo, le difficile combat contre les préjugés
30 novembre 2011De nombreuses personnes vivant avec le VIH sont victimes de stigmatisations et d'exclusion dans leur communauté et leur famille. Une situation mal vécue et dont les conséquences sont toujours graves pour les malades.
Pour les aider à faire face à l'exclusion, certaines organisations tentent d'améliorer l'information sur la maladie. Simplice Anato est responsable de l'ONG Arc-en-ciel, qui prend en charge des personnes atteintes du sida :
« Nous avons pour faire ce travail nos médiateurs. Et lorsque les cas nous sont signalés, nous essayons de déployer ces médiateurs. On fait les négociations, on essaie de sensibiliser l'entourage et des fois ça abouti et c'est seulement dans le pire des cas que la personne est contrainte de déménager. Voilà ce qu'on fait. »
Ne pas brusquer les familles
Il reconnait la complexité de ce travail de médiation et de sensibilisation, qui doit être fait avec tact et beaucoup d'attention :
« Ce n'est pas facile, parce qu'il faut utiliser toutes les astuces d'abord pour pénétrer la famille - parce qu'il y a certaines personnes, si tu ne sais pas le faire, c'est maintenant que tu vas mettre de l'essence sur le feu - pour que plusieurs personnes soient informées du statut de la personne. Donc on essaie de négocier, d'approcher, d'utiliser toutes les tactiques possibles. Des fois, on fait comme si on n'était même pas en connivence avec la personne. »
Il arrive que la médiation échoue, mais tout est mis en œuvre pour redonner de l'espoir aux malades : « Nous organisons des groupes de paroles, des clubs d'observance, nous organisons des repas conviviaux. Nous distribuons des kits thérapeutiques et des kits alimentaires à ces personnes », explique encore Simplice Anato.
Un véritable cadre qui permet à ces victimes de stigmatisation et de discrimination de trouver du réconfort et du soutien.
Le plus Web : écoutez ci-dessous le reportage de Noël Tadegnon à Lomé.
Auteur : Noël Tadegnon
Edition : Aude Gensbittel, Sébastien Martineau