Au Mali, peut-être des élections en 2025
16 octobre 2024Depuis le 7 octobre 2024, le Conseil national de transition (CNT), l’organe législatif provisoire du Mali, a ouvert sa session budgétaire, avec pour principal objectif l’examen et l’adoption du projet de loi de finances pour 2025.
Le gouvernement de transition a soumis, aux conseillers du Conseil national de transition, une enveloppe globale de plus de 2.600 milliards de francs CFA, dont 80 milliards devraient être consacrés à l’organisation du scrutin présidentiel à venir.
C’est dix milliards de plus comparativement à l’exercice 2023 de la loi des finances. Cette question, ainsi que celle relative à la révision de la loi électorale, sont depuis le 7 octobre dernier à l’ordre du jour de la session budgétaire de l’organe législatif non élu de la transition malienne.
Des élections avec quels candidats ?
Mais pour Cheick Oumar Diallo, président du mouvement Nouvel horizon, si la tenue du scrutin présidentiel est maintenue dans la loi des finances 2025, celui devra accueillir tous les candidats, y compris ceux de l’opposition.
"J’espère que tout le monde pourra se présenter et que les Maliens qui savent discerner en toute conscience, pourront choisir entre tous" dit-il. "Il n'y aurait rien de pire que de se dire que parce que untel n’y pas été, l’élection a manqué de saveur. J’espère vraiment que ces élections seront l’occasion pour que l’ensemble des Maliens qui souhaitent se présenter puissent le faire sans distinction aucune."
Parmi les 11 leaders politiques emprisonnés, il y a les anciens ministres Moustaph Dicko, Mohamed Ali Bathily et Yaya Sangaré. Quant à Oumar Mariko du parti Sadi, Ismaël Sacko du PSDA ou encore Tieman Hubert Coulibaly, ancien ministre des affaires étrangères et président de l’UDD, ils ont de leur côté choisi de quitter le pays.
Transparence dans le processus électoral
Selon Sékou Niamey Bathily, porte-parole du Rassemblement pour le Mali, l’ancien parti au pouvoir, en plus de la participation de tous, la transparence dans l’élaboration de l’agenda électoral n’est pas à négliger :
"Il faudra un calendrier électoral. Il faudra aussi rassembler les forces vives de la nation pour qu’elles puissent convenir d’une date des élections présidentielles, mais aussi de la procédure."
La session budgétaire du Conseil national de transition court jusqu’au 31 décembre prochain. On devrait savoir entre-temps si la ligne budgétaire consacrée aux élections sera adoptée ou rejetée par les parlementaires du CNT.
Mais d’ores et déjà, la question centrale est celle de la candidature du colonel Assimi Goïta, l'actuel dirigeant du pays, et d’autres figures majeures de la transition malienne.