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La ministre allemande du Développement est au Burkina Faso

Katharina Kroll
5 mars 2024

C'est la première fois, depuis l'arrivée au pouvoir du capitaine Ibrahim Traoré, qu'une autorité européenne de ce rang séjourne au Burkina Faso.

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Portrait de Svenja Schulze, ministre allemande du Développement (photo de février 2024)
Svenja Schulze préside actuellement l'Alliance SahelImage : Ute Grabowsky/photothek/IMAGO

Svenja Schulze, la ministre allemande du Développement, a passé sa première nuit à Ouagadougou, la capitale du Burkina Faso, où elle dit vouloir s'enquérir de la situation dans ce pays du Sahel.

Plusieurs rencontres sont au programme avec différents acteurs de la vie socio-politique burkinabè. Svenja Schulze occupe actuellement au nom de l'Allemagne, la présidence tournante de l'Alliance Sahel. Elle souligne l'importance d'entretenir un climat de dialogue avec le pouvoir en place :

"Je crois qu'il est très important de rester en contact pour échanger les uns avec les autres et de venir personnellement se faire une idée de la situation dans le pays.

Le Burkina Faso est un pays très pauvre et fortement touché par les effets du changement climatique. Et c'est aussi un pays qui est très lié à la question du terrorisme. Il est donc important pour moi en tant que présidente de l'Alliance Sahel - et le Burkina Faso est un pays du Sahel - de venir ici demander aux autorités quel est leur plan pour la transition."

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Le Burkina Faso s'est engagé dans une politique de diversification de ses partenaires, laissant moins de place aux partenaires traditionnels de l'Occident. Quel est donc l'intérêt pour un pays comme l'Allemagne, de s'investir dans la recherche de la paix au Burkina Faso ?

La réaction à ce sujet, de la ministre allemande Svenja Schulze :

"Il est tout d'abord de notre intérêt d'aider ce pays à retrouver une stabilité. Car il y a ici un des épicentres du terrorisme et tout ce que nous faisons pour réduire l'espace occupé par ce terrorisme, nous en profitons aussi directement en Allemagne en nous mettant à l'abri de ce phénomène mondial.

Nous constatons ici que des Etats s'engagent en toute connaissance de cause, dans le choix de leurs partenaires. Et là où nous ne sommes pas présents, d'autres comme la Russie, la Chine, occupent très rapidement l'espace. C'est pourquoi nous avons intérêt à être dans cette région riche en minerais mais d'où provient aussi un très grand nombre de migrants et s'il y a la stabilité, nous en profiterons aussi en Europe."

Ce soir, Svenja Schulze est attendue au Bénin.

Katharina Kroll Journaliste DW