Algérie : les visages de la crise
Algérie : les visages de la crise
Abdelkader Bensalah, du Conseil de la nation
Abdelkader Bensalah est âgé de 77 ans. Président du Conseil de la nation, il devrait, selon la constitution, diriger la transition. C'est un produit du régime à qui il est resté loyal jusqu’au bout. D’abord journaliste, il a été diplomate, haut fonctionnaire. Il été réélu sept fois à la présidence du sénat depuis 2002. Il est membre du Rassemblement national démocratique, le parti de Bouteflika.
Tayep Belaïz, du Conseil constitutionnel
Tayep Belaïz est juriste de formation. Né en 1948, il a été magistrat, plusieurs fois ministre et préside le Conseil constitutionnel algérien depuis 2012. À ce titre, c’est à lui que le président Bouteflika a remis sa démission. Le conseil a entériné ce départ et peut constater la vacance du pouvoir.
Ahmed Gaïd Salah, chef d’état-major
A 79 ans, Ahmed Gaïd Salah est le chef de l’état-major et donc l’un des hommes les plus puissants d’Algérie. Il est celui qui a demandé au Conseil constitutionnel d’enclencher la procédure d’empêchement du président malade. Ce qui n’était d’ailleurs pas son rôle mais a montré la semaine dernière que l’armée abandonnait le chef de l’Etat.
Saïd Bouteflika, le « frère de »
Le frère de l’ex-président (à droite) était le véritable homme fort de l’exécutif depuis l’AVC du chef de l’Etat qui l’avait fortement affaibli en 2013. Il était proche des milieux d’affaires et de l’ex-patron des patrons, Ali Haddad, qui a été écroué le 3 avril. Un mandat d’arrêt a été émis aussi à l’encontre de Saïd Bouteflika pour qu’il rende des comptes sur la corruption du régime.
Mustapha Bouchachi et autres contestataires
Avocat du barreau d’Alger, Mustapha Bouchachi a été président de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’Homme. Il est l’une des figures du mouvement de contestation. Son nom circule pour organiser la transition, comme ceux de Jil Jadid (Générations nouvelles, social-démocrate) ou de Karim Tabbou, ancien dirigeant du Front des Forces socialistes (FFS).
Après la démission du président Abdelaziz Bouteflika, la transition n'est pas encore claire en Algérie. La loi prévoit un scénario rejeté par les manifestants.