Algérie : acte 2 de la période de transition
9 juillet 2019Les 800 participants représentants de partis politiques, d'associations et de syndicats ont pu s'exprimer équitablement. Mais certains représentants de la société civile ont déploré l’immobilisme des partis politiques.
"Les partis politiques ont exigé d'avoir la séance matinale et certains d'entre eux n'ont même pas pris le temps de rester pour la séance de l'après-midi. Nous prenons acte que les partis politiques n'ont pas encore saisi que l'Algérie a muté après le 22 février. L'Algérie se fera représenter avec la société civile et avec les associations à l'avenir. C'est là où se situera à l'avenir les véritables enjeux", explique Emir Berkane est le représentant du Réseau algérien pour la protection de la biodiversité marine Probiom.
Consensus trouvé
Malgré tout, ce forum s’est soldé sur un consensus, une plateforme qui devra aider à l'organisation de nouvelles élections.
L'accord prévoit le changement des lois organiques de la Constitution et un nouveau Code électoral.
Pour réaliser ces changements, la première exigence reste la démission du gouvernement de Nourredine Bedoui estime Lakhdar Benkhellaf est député du parti islamiste Front de la justice et du développement.
"M.Bedoui c'est lui qui a falsifié les six millions de signatures pour le président déchu Bouteflika. Il a participé à plusieurs échéances qui ont été entachées de fraude massive, qui ont été rejetées par la population donc on ne fait pas confiance au symbole de l'ancien régime afin d'organiser les élections."
Une fois le gouvernement actuel destitué, un gouvernement de transition devra être nommé. Le poste de Premier ministre pourrait être attribué à Abdelaziz Rahabi, le coordinateur du dialogue, par ailleurs ancien ministre. Celui-ci est parvenu semble-t-il à faire consensus parmi tous les acteurs présents au dialogue selon Lakhdar Benkhellaf.
"M.Rahabi il est actif avec nous dans ce forum depuis un moment. C'est un ancien ministre des Affaires étrangères, c'est une personnalité qui est acceptée par la population. Oui peut-être qu'il sera un vrai premier ministre qui chapeaute un gouvernement qui sera chargée d'organiser les élections présidentielles."
Autre préalable important pour ouvrir le dialogue : la libération des prisonniers politiques. Pour les acteurs du Forum national pour le dialogue, la balle est désormais dans le camp du président Bensalah.