Alger accueille les pourparlers maliens
15 juillet 2014L'accord préliminaire signé à Ouagadougou le 18 juin 2013 prévoyait déjà l'ouverture d'un dialogue inclusif inter-malien, 60 jours après l'entrée en fonction du gouvernement issu des urnes. Dix mois déjà que le président IBK est au pouvoir et voilà que les parties maliennes s'apprêtent enfin à se retrouver à Alger pour un premier round de négociations.
Contexte tendu
Après de violents affrontements mi-mai, l'armée malienne a été chassée de la région de Kidal. Depuis, un cessez-le-feu est en vigueur et le président IBK accuse les groupes armés de ne pas le respecter. « Nous aimerions bien que nos frères, les groupes armés, respectent le cessez-le-feu » a-déclaré le chef de l'Etat. « Mais on voit qu'ils vont partout, s'installer dans de nouveaux endroits, où ils n'étaient pas auparavant. Malgré tout cela, nous voulons la paix. Notre pays, notre peuple ont besoin de paix. »
Négociations ardues
Entre une rébellion qui réclame au moins une autonomie de la région de Kidal et le gouvernement malien pour qui l'intégrité du territoire et le caractère laïc de l'Etat ne sont pas négociables, la tâche s'annonce difficile pour le panel de négociateurs à Alger. Modibo Keita est le haut représentant du président de la République du Mali pour le dialogue inclusif inter-malien. Il sera à Alger en sa qualité de facilitateur dans le dossier. Pour lui c'est le temps des compromis qui est arrivé :
«L'équipe des négociateurs c'est d'un côté les mouvements armés et ses quatre composantes et le gouvernement de l'autre. Le gouvernement va certainement faire des offres aux groupes armés et discuter avec l'accompagnement des techniciens et des cadres. »
L'objectif final des négociations est d'aboutir à un accord de paix durable qui ferme définitivement le chapitre de la guerre au Mali. Un accord de paix qui devra cependant être signé au Mali, conformément à une volonté exprimée par le président Ibrahim Boubacar Keita.