Accord sur le Brexit: l'espoir est-il encore permis?
18 octobre 2018"Les perspectives d'une entente sont avant tout basées sur l'espoir, moins sur la conviction claire qu'un accord satisfaisant entre l'UE et Londres est encore possible", constate le Reutlinger General Anzeiger. "Theresa May a voulu expliquer à Bruxelles comment elle imagine le retrait de la Grande-Bretagne de l'Union européenne. Une fois de plus. Il est clair, cependant, que l'UE ne laissera pas Londres lui dicter ses conditions."
"Plus la date du Brexit approche et plus une sortie dérèglementée se profile, plus les questions de détail se posent", affirme le Tagesspiegel : combien de temps va-t-on perdre lors des contrôles douaniers des camions souhaitant traverser la Manche ? À quoi les étudiants Erasmus peuvent-ils s'attendre dans un avenir proche ? ? Que signifierait un Brexit désordonné pour le décollage et l'atterrissage des avions ? La Première ministre britannique Theresa May et le négociateur en chef de l'UE Michel Barnier ont une fois de plus clairement indiqué qu'ils ne ne souhaitaient pas un scénario sans accord. Les négociations au cours des prochaines semaines continueront à se concentrer sur le maintien de l'unité des 27 partenaires de l'UE. Et sur le fait de ne pas accorder aux Britanniques un arrangement spécial qui mettrait en danger le joyau de l'Union européenne - à savoir le marché intérieur", souligne le Tagesspiegel.
"L'espoir est permis" titre la Frankfurter Allgemeine Zeitung. "Aucun être humain sain d'esprit, que ce soit sur le continent ou de l'autre côté de la Manche, ne peut souhaiter un "Brexit dur"", affirme le journal, c'est-à-dire que le Royaume quitte l'UE sans un accord. "C'est bien de se préparer à ce tournant", écrit le quotidien conservateur. "Et c'est encore mieux que les deux parties investissent leur énergie et leur créativité dans une solution négociée. Si des compromis sont nécessaires, alors il faudra en faire", conclut la FAZ.
L'Allemagne et le cas Khashoggi
Les journaux commentent aussi à nouveau la disparition du journaliste saoudien Jamal Khashoggi.
La Frankfurter Rundschau dénonce cette politique si peu scrupuleuse, selon laquelle un homme critique du régime torturé à mort est au mieux considéré comme un accident de travail. Même les sénateurs républicains des États-Unis commencent à réclamer des sanctions sévères contre le régime. "Le silence de l'Allemagne en est d'autant plus déconcertant", écrit le journal de Francfort. À Berlin on demande gentiment que l'on fasse rapidement et de manière crédible toute la lumière sur cette affaire.
Le Mannheimer Morgen revient quant à lui sur une déclaration de Sigmar Gabriel, l'ancien ministre allemand des Affaires étrangères qui, il y a environ un an, avait accusé les dirigeants de Riyad de faire preuve "d'aventurisme" dans la région. "Son successeur, Heiko Maas, a tenté, dès sa prise de fonction, de calmer le jeu et il a parlé d'un malentendu. Le voilà désormais bien embarrassé", affirme le journal.