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8 mars : des influenceuses sénégalaises passent à l'acte

Robert Adé
8 mars 2021

Le monde entier célèbre la Journée internationale des droits de la femme. Au Sénégal, les réseaux sociaux ne suffisent plus pour la cause des femmes.

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Les femmes ont décidé de quitter le virtuel pour des actions concrètes sur le terrain
Les femmes ont décidé de quitter le virtuel pour des actions concrètes sur le terrain Image : picture-alliance/AP Photo/S. Cherkaoui

Cette année, les réflexions sont axées autour du thème : "leadership féminin - pour un futur égalitaire dans le monde de la Covid-19".

Au Sénégal, il y a de plus en plus de femmes leaders, entrepreneures et militantes. Les plus connues réussissent souvent à transformer leurs communautés virtuelles en groupes d’action.

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De la création des communautés de femmes sur les réseaux sociaux aux actions concrètes sur le terrain, il n’y a qu’un pas. Pour marquer cette journée internationale des droits de la femme, des militantes des droits de la femme passent à l’acte.

Selon Jaly Badiane, militante sénégalaise des droits de la femme, "Le plus grand défi de tout ce qu’on est en train de faire à travers les médias sociaux, c’est de pouvoir transposer les activités virtuelles en activités physiques parce qu’il est important de mobiliser énormément sur les réseaux sociaux mais il est important de pouvoir transposer cette mobilisation dans la vraie vie. C’est la seule façon de faire prendre des décisions, d’impacter".

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Entreprendre et renforcer les capacités

Comme Jaly, Oumy Régina Sambou est une influenceuse très active sur les réseaux sociaux. Elle est la chargée de communication sur Lady’s Club, une communauté de femmes sur Facebook, une plateforme dédiée, entre autres, à l’entreprenariat et au renforcement des capacités.

"Sur Lady’s Club, on parle boulot, on parle entreprise, on parle commerce, on parle des questions de santé et on y fait beaucoup de social", indique Régina Sambou. Elle ajoute que "Sur certaines causes, les femmes décident de descendre sur le terrain parce que dénoncer dans le virtuel, c’est très bien mais parfois on ne se fait pas trop entendre ou pas assez. Donc on choisit de faire certaines actions".

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Ainsi, en transformant leurs communautés virtuelles en groupes d’action sur le terrain, ces communautés de femmes ont réussi à lever des fonds pour la réfection de l’unité pédiatrique de l’hôpital Aristide le Dantec.

En 2020, par exemple, elles ont pu obtenir la loi criminalisant le viol au Sénégal.

Robert Adé Correspondant au Sénégal pour le programme francophone de la Deutsche Welledw_francais